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Les Droites ont été une autre superbe course,
avec un itinéraire complexe car réalisé en fin de
saison alors que le glacier n’était pas vraiment en
condition. Mais du sommet de quelle belle vue
nous bénéficions sur l’arête vers la Verte. Les
nombreux rappels effectués à la descente, nous
ont reconduit un peu tard au refuge. Il fallait évi-
ter une très très longue descente si nous arrivions
trop tard pour le dernier train du Montenvers. De
nombreux alpinistes ou skieurs ont connu cette
mésaventure. Bien qu’appréciant les longues
marches et n’étant pas particulièrement adepte des
moyens mécaniques, la sagesse s’impose dans ces
circonstances. Nous avons donc décidé de passer
une seconde nuit au refuge et de profiter d’une
descente tranquille le lendemain permettant de
bénéficier au maximum d’un environnement vrai-
ment au-delà de l’ordinaire.

- Le Chardonnet
Tout commence au départ par le joli village du
Tour, ce village où on peut toujours voir la mai-
son de Michel Croz, cet extraordinaire guide qui
devait périr lors de la première du Cervin avec
Whymper. On se rappelle la conquête des Alpes.
Mais à l’époque le glacier descendait beaucoup
plus bas et les conditions de vie dans ce coin
isolé étaient vraiment très difficiles. Ensuite on
arrive dans un cirque glacière avec l’aiguille du
Tour, la petite Fourche, Tête Blanche et bien sûr
le Chardonnet. La superbe traversée à laquelle
J.D. Forbes, ce formidable découvreur des
Alpes, a laissé son nom sans jamais l’avoir gravie
a été une très belle course. Mais les aléas sont
étranges, le lendemain de la traversée, la montée
sur l’arête était « fermée » suite à une chute de
séracs…

74 | Sommets des Alpes