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voulait se faire une pute, la baiser, la payer et la dégager. Ça, au
final, ça lui ressemblait !
2 heures après, la jeune femme, à la porte, sonna. Il ouvrit, se
posa dans son canapé. Sous son imper, juste des bas, un body
en dentelle bleu-roi. Elle commençait à danser. À faire glisser, à
faire rouler, la résille sur ses cuisses huilées, sur ses légères che-
villes inclinées. Son regard dans le sien le tétanisait. Il n’arrivait
même pas à bander. Prune se posa à côté de lui, sortit sa bite de
ses ennuis. Faut dire qu’elle était toute serrée, un peu d’air ou elle
allait s’asphyxier. La technique du bouche-à-gland n’était pas très
connue mais pourtant, elle en avait ranimé plus d’un, les soirs
tristes de la Saint-Valentin.
Alexandre Spinozi se laissa guider, oubliant que c’était contre un
billet. Il voulut même l’embrasser. Un geste de nuque le ramena
dans le concret. Il limait, il limait, il limait. La travailleuse gémis-
sait, ça faisait partie du forfait. Une fois le foutre dans sa capote,
il s’alluma direct un clope. Prune sur ce coup-là l’accompagna.
Ensemble, ils créèrent des nuages. Des animaux, des bêtes sau-
vages. Alex lui fit remarquer. La jeune femme se mit à se marrer,
puis, elle aussi imaginait des phoques, des sangliers, des loutres et
des oreilles de Mickey. Ils rigolaient, ils rigolaient, ils rigolaient.
Elle posa sa joue sur son épaule. Alex fit glisser son doigt sur son
bras. Ils se regardèrent paniqués. Elle s’enfuit oubliant un soulier.
Rokia
Tous les matins sa tête était remplie de bourdonnements, d’acou-
phènes.
7 ans c’est l’âge où on se souvient de tout. C’est l’âge où son père
l’avait prise dans ses bras pour aller la cacher dans la brousse. Il lui
avait dit formellement de ne pas bouger. Elle ne l’avait pas écou-
té. En le suivant, la petite Rokia savait qu’il allait chez Granpapa
et Granmama. Plus elle s’approchait, plus l’odeur mêlée au maïs
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final, ça lui ressemblait !
2 heures après, la jeune femme, à la porte, sonna. Il ouvrit, se
posa dans son canapé. Sous son imper, juste des bas, un body
en dentelle bleu-roi. Elle commençait à danser. À faire glisser, à
faire rouler, la résille sur ses cuisses huilées, sur ses légères che-
villes inclinées. Son regard dans le sien le tétanisait. Il n’arrivait
même pas à bander. Prune se posa à côté de lui, sortit sa bite de
ses ennuis. Faut dire qu’elle était toute serrée, un peu d’air ou elle
allait s’asphyxier. La technique du bouche-à-gland n’était pas très
connue mais pourtant, elle en avait ranimé plus d’un, les soirs
tristes de la Saint-Valentin.
Alexandre Spinozi se laissa guider, oubliant que c’était contre un
billet. Il voulut même l’embrasser. Un geste de nuque le ramena
dans le concret. Il limait, il limait, il limait. La travailleuse gémis-
sait, ça faisait partie du forfait. Une fois le foutre dans sa capote,
il s’alluma direct un clope. Prune sur ce coup-là l’accompagna.
Ensemble, ils créèrent des nuages. Des animaux, des bêtes sau-
vages. Alex lui fit remarquer. La jeune femme se mit à se marrer,
puis, elle aussi imaginait des phoques, des sangliers, des loutres et
des oreilles de Mickey. Ils rigolaient, ils rigolaient, ils rigolaient.
Elle posa sa joue sur son épaule. Alex fit glisser son doigt sur son
bras. Ils se regardèrent paniqués. Elle s’enfuit oubliant un soulier.
Rokia
Tous les matins sa tête était remplie de bourdonnements, d’acou-
phènes.
7 ans c’est l’âge où on se souvient de tout. C’est l’âge où son père
l’avait prise dans ses bras pour aller la cacher dans la brousse. Il lui
avait dit formellement de ne pas bouger. Elle ne l’avait pas écou-
té. En le suivant, la petite Rokia savait qu’il allait chez Granpapa
et Granmama. Plus elle s’approchait, plus l’odeur mêlée au maïs
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