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nt la déclaration de guerre, la population reste hostile à cette nouvelle
organisation, ce qui va engendrer des problèmes de recrutement. Le décret du
30 janvier 1939 a ordonné un protocole du personnel qui sera chargé de la
Défense passive. Il comprend les agents du service public, des engagés, des requis
à titre civil et des hommes appartenant à des formations militaires (réservistes ou
les hommes libérés des deux dernières classes). Les personnes requises pour la
Défense passive doivent être dégagées de toute obligation militaire et ne doivent
faire l’objet d’aucune réquisition au titre de la mobilisation industrielle.

Au mois de juillet 1939, le préfet de Rouen fait parvenir aux maires de sa région
une circulaire les informant de l’utilisation des travailleurs espagnols. Cette main-
d’œuvre est utilisée pour les travaux de Défense passive, plus particulièrement
pour la fabrication ou le creusement des tranchées. Cette circulaire fait suite à
la demande du général commandant la 3ème région militaire. Les bataillons de
travailleurs espagnols seront encadrés par l’administration militaire.

Le ministre de la Défense nationale et de la Guerre propose, dès la fin de l’année
1939, des compagnies de travailleurs. Celles-ci sont constituées d’anciens
miliciens Espagnols qui seraient fortement encadrés par du personnel militaire
français. L’autorité militaire assurera le ravitaillement de ces immigrés. Monsieur
le maire de Grand-Quevilly peut fournir des locaux pour 150 travailleurs, celui
de Petit-Couronne peut loger dans la salle des fêtes environ 70 travailleurs.
La commune de Petit-Couronne est prête à accueillir 70 travailleurs dont
20 maçons-cimentiers pour la réalisation de travaux de Défense passive. La mairie
s’engage à accueillir ces Espagnols qui seront logés dans la salle des fêtes.

Les engagements volontaires de Français et de Françaises, même mineurs
sont prévus. D’après le décret en date du 21 juin 1935 les personnes engagées
volontaires recevront une indemnité identique à la rémunération des requis, en
accord avec l’article 5 de ce même décret.

En cas d’alerte Plaquette en carton très rigide où est inscrit
DP. Elle servait à beaucoup de choses,
En cas d’alerte, le chef d’îlot s’équipe à être fixer sur le garde-boue arrière
rapidement, gagne son poste de com- de la bicyclette ou accrochée sur les
mandement et s’assure de la présence de remorques vélo-brancard.
son équipe. Il installe une permanence
téléphonique et fait intervenir une patrouille (Archives patrimoniales-Métropole Rouen
autour de l’îlot, afin de vérifier l’extinction
des feux (publics, privés et phares d’auto- Normandie, photo de l’auteur).
mobiles). Il orientera les piétons vers les
abris les plus proches.

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