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l’intérieur des terres d’ici la fin du siècle, soit près
LITTORAUX de 5% de la superficie de l’île de la Martinique !
SOUS PRESSION Les territoires du Pacifique ne sont pas non plus
• épargnés. Sur la totalité des îles qui seront sub-
mergées, près de 30% d’entre elles se trouvent
Erosion des terres, montée des eaux, tsunamis, en Nouvelle Calédonie ou en Polynésie française.
surpêche, pollutions… Le littoral, zone de jonc- L’impact de cette élévation du niveau de la mer a
tion entre terre et mer ou plus exactement, entre été largement aggravé par la destruction du déli-
l’homme et la mer, est un territoire fragile qui subit cat équilibre des écosystèmes littoraux. L’extrac-
des pressions énormes. Près de la moitié de la tion du sable notamment pour la mise en œuvre
population mondiale vit dans cet espace qui ne des activités du bâtiment et des travaux publics,
représente pourtant que 10% de la planète. Et mais aussi pour l’urbanisation des côtes, la
cette tension va encore s'accentuer, parallèle- construction de ports et les activités touristiques
ment à la croissance démographique. La France, déstabilisent et mettent en danger cette zone
avec ses 20 000 km de côtes est particulièrement sensible. Le littoral est, de surcroit, le réceptacle
concernée. Partout, la mer gagne un peu plus de de l’ensemble des pollutions générées par les
terrain chaque jour. Lent mais inexorable, ce gri- populations locales (plastique, chimique, biolo-
gnotage du littoral pousse progressivement les gique…) mais également de toutes celles liées aux
populations locales dans leur retranchement. La activités agricoles, industrielles ou encore de loi-
montée des eaux s’accélère en même temps que sirs alors que ces zones côtières constituent des
la réchauffement climatique et des villes côtières habitats essentiels pour de nombreuses espèces
voire des îles entières pourraient être rayées de marines qui y trouvent les ressources nécessaires
la de la carte dès 2050. En Martinique et en Gua- pour se reproduire, croître et se nourrir.
deloupe par exemple, l’eau s’élève en moyenne de
deux à trois millimètres chaque année. Cela peut Labo ferferio delignatur sustis rem inciis in conse volupta
paraître dérisoire mais en réalité cela représente epedis eume verat utaspic ipiciunt Sedipicid utem.
une avancée de plusieurs centaines de mètres à

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