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r tout vous dire, je n’ai pas de souvenirs de ma Le journal de Roxane
mère enceinte. Ni d’ailleurs vraiment de notre vie à
quatre, avant la naissance de mon petit-frère. Il n’y La famille , mes racines !
avait pas Insta, même pas Facebook et encore moins
d’IPhone pour réactiver la timeline de ma mémoire.
C’est comme si l’histoire avait commencé ce jour
de 1992, quand je découvre Yohan à la maternité.
Car pour le coup, je me souviens très bien de ma tante
venant me chercher à la sortie des classes : « Il faut vite
y aller, ta mère a accouché ». Puis la route depuis la
petite colline pour redescendre de l’école. Et pour finir
mon frère là, dans les bras de maman. Si je me refais
le film dans ma tête, façon cinéma, j’imagine un long
travelling dans le couloir, suivi d’un ralenti suspendu
au moment de pousser la porte de la chambre, puis un
arrêt sur image. Et là, le cœur qui bat fort quand, enfin,
je pose mon regard sur lui. Je dis tout de suite à maman :
« Je veux le prendre dans mes bras. »
J’en ai rien à faire Oui, d’accord, je suis au taquet quand je parle de la
des belles robes, des rencontre avec mon petit-frère ! Mais ce jour-là a
vraiment changé ma vie, mais vraiment. Aussi fou
tutus de danse : que cela puisse paraître, j’ai développé mon instinct
maternel à ce moment-là. Yohan, c’était mon fils en
je ne suis pas fait, c’est fou. J’ai ressenti le même truc puissant pour
la naissance de Mathis, mon grand garçon. Je sais que
la petite fille pour plein de filles et de mamans, il n’y a pas cette
évidence. Et je le comprends à 1000 %. Moi c’est tout
cliché ! l’inverse, à 13 ans je rêvais d’être maman. C’est difficile
à expliquer ce genre de choses. Surtout que je ne suis
pas élevée comme une petite fille modèle, mais alors
pas du tout !
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mère enceinte. Ni d’ailleurs vraiment de notre vie à
quatre, avant la naissance de mon petit-frère. Il n’y La famille , mes racines !
avait pas Insta, même pas Facebook et encore moins
d’IPhone pour réactiver la timeline de ma mémoire.
C’est comme si l’histoire avait commencé ce jour
de 1992, quand je découvre Yohan à la maternité.
Car pour le coup, je me souviens très bien de ma tante
venant me chercher à la sortie des classes : « Il faut vite
y aller, ta mère a accouché ». Puis la route depuis la
petite colline pour redescendre de l’école. Et pour finir
mon frère là, dans les bras de maman. Si je me refais
le film dans ma tête, façon cinéma, j’imagine un long
travelling dans le couloir, suivi d’un ralenti suspendu
au moment de pousser la porte de la chambre, puis un
arrêt sur image. Et là, le cœur qui bat fort quand, enfin,
je pose mon regard sur lui. Je dis tout de suite à maman :
« Je veux le prendre dans mes bras. »
J’en ai rien à faire Oui, d’accord, je suis au taquet quand je parle de la
des belles robes, des rencontre avec mon petit-frère ! Mais ce jour-là a
vraiment changé ma vie, mais vraiment. Aussi fou
tutus de danse : que cela puisse paraître, j’ai développé mon instinct
maternel à ce moment-là. Yohan, c’était mon fils en
je ne suis pas fait, c’est fou. J’ai ressenti le même truc puissant pour
la naissance de Mathis, mon grand garçon. Je sais que
la petite fille pour plein de filles et de mamans, il n’y a pas cette
évidence. Et je le comprends à 1000 %. Moi c’est tout
cliché ! l’inverse, à 13 ans je rêvais d’être maman. C’est difficile
à expliquer ce genre de choses. Surtout que je ne suis
pas élevée comme une petite fille modèle, mais alors
pas du tout !
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