Page 4 - voyage
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SOPHIE mes frères et sœurs un attachement
JOVILLARD profond à la région lyonnaise, tout en
ayant le regard tourné vers l’Ouest
Dans ma famille, les voyages et le Bordelais cher à mes parents.
ont toujours pris des allures Un Pays de Cocagne vers lequel nous
de joyeuses transhumances. migrions quasiment chaque été pour
passer nos vacances entre Libourne,
Je me souviens de nos départs comme Talence et le Bassin d’Arcachon, où
autant de moments festifs, étreinte nos après-midi se partageaient entre
par le manque de place à l’arrière la dune du Pilat, les balades dans la
de la voiture familiale avec mes deux pinède et la navigation sur la pinasse
grandes sœurs, mon grand frère et familiale, qui n’a malheureusement
notre chien qui nous accompagnait pas survécu aux tempête et à notre
dans chacune de nos pérégrinations. mauvaise navigation. Je garde un
Cadette de cette famille installée dans souvenir ému de la route que nous
le Beaujolais, j’ai développé comme empruntions, qui traversait quelques-
unes des plus belles régions françaises,
de nos coteaux du Beaujolais jusqu’à
ceux dominant le Bordelais en passant
par les plaines du Forez et de la
Limagne, les sommets enneigés des
Monts d’Auvergne et les plateaux
calcaires du Périgord blanc. Un tel
trajet pourrait aujourd’hui passer pour
banal mais, du temps de mon enfance,
traverser la France et ses villages pour
aller passer un été lacustre si loin de
notre Beaujolais natal possédait encore
le charme de l’aventure.
Notre cohorte sillonnant les vallées
des Alpes avant de s’engouffrer
en Italie, d’où nous avons rejoint
la Grèce en bateau. La remontée
vers la Yougoslavie via l’Albanie, ce
magnifique territoire alors coupé du
monde que nous n’avons pu faire que
traverser, sans pouvoir nous y arrêter.
JOVILLARD profond à la région lyonnaise, tout en
ayant le regard tourné vers l’Ouest
Dans ma famille, les voyages et le Bordelais cher à mes parents.
ont toujours pris des allures Un Pays de Cocagne vers lequel nous
de joyeuses transhumances. migrions quasiment chaque été pour
passer nos vacances entre Libourne,
Je me souviens de nos départs comme Talence et le Bassin d’Arcachon, où
autant de moments festifs, étreinte nos après-midi se partageaient entre
par le manque de place à l’arrière la dune du Pilat, les balades dans la
de la voiture familiale avec mes deux pinède et la navigation sur la pinasse
grandes sœurs, mon grand frère et familiale, qui n’a malheureusement
notre chien qui nous accompagnait pas survécu aux tempête et à notre
dans chacune de nos pérégrinations. mauvaise navigation. Je garde un
Cadette de cette famille installée dans souvenir ému de la route que nous
le Beaujolais, j’ai développé comme empruntions, qui traversait quelques-
unes des plus belles régions françaises,
de nos coteaux du Beaujolais jusqu’à
ceux dominant le Bordelais en passant
par les plaines du Forez et de la
Limagne, les sommets enneigés des
Monts d’Auvergne et les plateaux
calcaires du Périgord blanc. Un tel
trajet pourrait aujourd’hui passer pour
banal mais, du temps de mon enfance,
traverser la France et ses villages pour
aller passer un été lacustre si loin de
notre Beaujolais natal possédait encore
le charme de l’aventure.
Notre cohorte sillonnant les vallées
des Alpes avant de s’engouffrer
en Italie, d’où nous avons rejoint
la Grèce en bateau. La remontée
vers la Yougoslavie via l’Albanie, ce
magnifique territoire alors coupé du
monde que nous n’avons pu faire que
traverser, sans pouvoir nous y arrêter.