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L’ÉVOLUTION DU BUREAU OU L’ÉVOLUTION DU TRAVAIL ?
Introduction
Johan Theuret souhaite la bienvenue aux participants de ce 7ème colloque et remercie
les partenaires : MNT, Edenred, Sopra HR, Microsoft, Sofaxis, CASDEN, GMF, AEF et
La Gazette des Communes qui nous soutiennent et grâce auxquels ce colloque peut
se tenir ainsi que le groupe La Poste qui nous accueille à nouveau cette année.
L’association des DRH des grandes collectivités, qui compte plus de 200 adhérents, a
vocation à se positionner sur des sujets d’avenir, parfois de manière tranchée, et de
dessiner la fonction publique de demain. L’association est une interlocutrice privilégiée
des ministères concernant les évolutions statutaires. Elle fonctionne avec un bureau
composé de 14 membres.
Le thème de cette journée, « la fin du bureau ? » est le pendant de la fin du travail. Les
espaces sont effectivement appelés à se transformer du fait des nouvelles générations
et de pratiques professionnelles en évolution.
Emmanuelle Léon
Professeure à l’ESCP Europe
Co-auteure avec Cécile Dejoux, de
« Métamorphose des managers
à l’ère du numérique et de
l’intelligence artificielle »
Andersen Consulting, aujourd’hui devenu Accenture, a initié le sujet, il y a maintenant plusieurs
années, avec des bureaux fonctionnant comme des chambres d’hôtel. Le sujet a été très
largement débattu et a cristallisé des émotions. Aujourd’hui c’est presque la norme !
Les organisations sont de plus en plus complexes et, dans le même temps, confrontées
au développement exponentiel des technologies. On digère à peine le numérique que
l’intelligence artificielle arrive posant nombre de questions sur le travail. Les outils, de plus
en plus performants, génèrent une surcharge informationnelle conséquente. Les temps de
concentration se réduisent à 5 ou 6 mn, les interruptions sont très fréquentes et l’intelligence
artificielle va encore complexifier la donne.
Des situations très différentes se côtoient au sein des espaces de travail : nomadisme, équipes
virtuelles, à distance, co-working, télétravail encore peu développé dans l’hexagone. La France
s’inscrivant dans un mode de représentation où le travail c’est du temps passé dans un lieu :
« si j’échappe au lieu, j’échappe à la discipline et à mon management ». Passer au management
par objectifs est une piste mais ce n’est pas si simple, le travail ne se résumant pas à la fixation
d’objectifs. De plus, le numérique n’abolit pas la distance. Plus on est prêt plus on se parle et
plus on s’écrit, plus on est loin et moins on communique. Poser la question du bureau revient
donc à poser celle de la proximité : dès 20 mètres, la perte d’informations augmente.
Le bureau est un concept relativement récent. Il s’inscrivait dans un mode d’organisation où
l’on pensait l’usine par une unité de temps, de lieu et d’action.
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Introduction
Johan Theuret souhaite la bienvenue aux participants de ce 7ème colloque et remercie
les partenaires : MNT, Edenred, Sopra HR, Microsoft, Sofaxis, CASDEN, GMF, AEF et
La Gazette des Communes qui nous soutiennent et grâce auxquels ce colloque peut
se tenir ainsi que le groupe La Poste qui nous accueille à nouveau cette année.
L’association des DRH des grandes collectivités, qui compte plus de 200 adhérents, a
vocation à se positionner sur des sujets d’avenir, parfois de manière tranchée, et de
dessiner la fonction publique de demain. L’association est une interlocutrice privilégiée
des ministères concernant les évolutions statutaires. Elle fonctionne avec un bureau
composé de 14 membres.
Le thème de cette journée, « la fin du bureau ? » est le pendant de la fin du travail. Les
espaces sont effectivement appelés à se transformer du fait des nouvelles générations
et de pratiques professionnelles en évolution.
Emmanuelle Léon
Professeure à l’ESCP Europe
Co-auteure avec Cécile Dejoux, de
« Métamorphose des managers
à l’ère du numérique et de
l’intelligence artificielle »
Andersen Consulting, aujourd’hui devenu Accenture, a initié le sujet, il y a maintenant plusieurs
années, avec des bureaux fonctionnant comme des chambres d’hôtel. Le sujet a été très
largement débattu et a cristallisé des émotions. Aujourd’hui c’est presque la norme !
Les organisations sont de plus en plus complexes et, dans le même temps, confrontées
au développement exponentiel des technologies. On digère à peine le numérique que
l’intelligence artificielle arrive posant nombre de questions sur le travail. Les outils, de plus
en plus performants, génèrent une surcharge informationnelle conséquente. Les temps de
concentration se réduisent à 5 ou 6 mn, les interruptions sont très fréquentes et l’intelligence
artificielle va encore complexifier la donne.
Des situations très différentes se côtoient au sein des espaces de travail : nomadisme, équipes
virtuelles, à distance, co-working, télétravail encore peu développé dans l’hexagone. La France
s’inscrivant dans un mode de représentation où le travail c’est du temps passé dans un lieu :
« si j’échappe au lieu, j’échappe à la discipline et à mon management ». Passer au management
par objectifs est une piste mais ce n’est pas si simple, le travail ne se résumant pas à la fixation
d’objectifs. De plus, le numérique n’abolit pas la distance. Plus on est prêt plus on se parle et
plus on s’écrit, plus on est loin et moins on communique. Poser la question du bureau revient
donc à poser celle de la proximité : dès 20 mètres, la perte d’informations augmente.
Le bureau est un concept relativement récent. Il s’inscrivait dans un mode d’organisation où
l’on pensait l’usine par une unité de temps, de lieu et d’action.
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