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Par ailleurs nous pouvons noter, la même symétrie de cadre et un
travail de mouvements de foule identique à Claude Lelouch ; dans les
séquences où Spilmann voit sa famille embarquée par les nazis, dans les
trains les amenant vers les camps de concentration.

Première ligne les Uns et les autres, les Misérables
Deuxième ligne le Pianiste

Toutefois même si le style de Polanski peut sembler académique, le
réalisme et la reconstitution de l'époque sont importants. Comme chez Claude
Lelouch, la fiction rejoint la réalité dans un même mouvement. Polanski traite
également du problème de la persécution et de la délation des juifs. Ce qui diffère
avec la vision de l'Histoire de Claude Lelouch : Polanski tient à filmer la vie dans
les ghettos en Pologne (à Cracovie et Varsovie). Ces éléments de l'Histoire ne sont
pas représentés chez Lelouch. Aussi pour entretenir la comparaison entre Lelouch,
Polanski et Kalatozov, un plan demeure intéressant : celui où l'on voit en gros plan,
la main de Spilmann jouant du piano face à l'allemand qu'il lui a sauvé la vie. Ce
plan fait écho à celui où Marc joue du piano dans Quand passent les cigognes, et
celui des Misérables où un allemand joue du piano, lors des réceptions mondaines
allemandes.

Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 87