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chée, ravagée, piétinée. Jamais elle ne s’était fait attraper de la
sorte par ses émotions. Jamais sa raison n’avait défailli au grand
détriment de la passion. Elle s’échappait à elle-même. Depuis
un moment, elle ne se reconnaissait plus. Les mots d’Alexandre
l’avaient démise de ses fonctions. Hors Service la Bertille.
Jean-Lo tourna les talons et remonta à sa maison. La scène à la-
quelle il venait d’assister l’avait traumatisé. Sa femme avait un
amour caché, pour lui il n’y avait aucune ambiguïté. Ça se voyait
comme un nez.
Les nuages étaient nuageux, le crachin crachinait et le vent soufflait.
Pourquoi était-il descendu à pied ?
Mat & Ludo
Quand au bout de 1h45 de vol, leur avion se posa, jamais ils n’au-
raient pensé que l’Océan Indien était si proche de Paris. Quand,
au sol, on les accueillit dans un espagnol aussi chantant que tor-
ride, Mat et Ludo se regardèrent étonnés, persuadés que Mayotte
était français. Quand on leur annonça qu’ils étaient les bienve-
nus à Majorque, ils se dirent que le nom de ces deux îles se res-
semblaient vachement quand même. Mais peu leur importait, ils
avaient un petit pactole et se sentaient libres. Le jour où Émelyne
leur apporta à chacun une enveloppe avec 15 000 euros à l’inté-
rieur, les deux gars lui promirent de se faire discrets durant un bon
moment. Voire une éternité. Ils se prirent un petit hôtel en atten-
dant de se trouver un appart et se laissèrent chiller quelques jours.
Soleil, cocktails, tapas, plages et maracas. Mat et Ludo aimaient
vivre dans une vie stéréotypée.
Au début, ils marchaient un peu, ensuite ils avaient loué des scoo-
ters mais pour connaître vraiment mieux leur nouveau pays, ils
décidèrent de se prendre un taxi.
Et puis ça tombait bien, tous les matins, ils voyaient ce type hyper
souriant avec une casquette au volant de sa belle Mercedes. Il par-
lait la même langue qu’eux et faut avouer que c’est bien pratique
pour une visite guidée.
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sorte par ses émotions. Jamais sa raison n’avait défailli au grand
détriment de la passion. Elle s’échappait à elle-même. Depuis
un moment, elle ne se reconnaissait plus. Les mots d’Alexandre
l’avaient démise de ses fonctions. Hors Service la Bertille.
Jean-Lo tourna les talons et remonta à sa maison. La scène à la-
quelle il venait d’assister l’avait traumatisé. Sa femme avait un
amour caché, pour lui il n’y avait aucune ambiguïté. Ça se voyait
comme un nez.
Les nuages étaient nuageux, le crachin crachinait et le vent soufflait.
Pourquoi était-il descendu à pied ?
Mat & Ludo
Quand au bout de 1h45 de vol, leur avion se posa, jamais ils n’au-
raient pensé que l’Océan Indien était si proche de Paris. Quand,
au sol, on les accueillit dans un espagnol aussi chantant que tor-
ride, Mat et Ludo se regardèrent étonnés, persuadés que Mayotte
était français. Quand on leur annonça qu’ils étaient les bienve-
nus à Majorque, ils se dirent que le nom de ces deux îles se res-
semblaient vachement quand même. Mais peu leur importait, ils
avaient un petit pactole et se sentaient libres. Le jour où Émelyne
leur apporta à chacun une enveloppe avec 15 000 euros à l’inté-
rieur, les deux gars lui promirent de se faire discrets durant un bon
moment. Voire une éternité. Ils se prirent un petit hôtel en atten-
dant de se trouver un appart et se laissèrent chiller quelques jours.
Soleil, cocktails, tapas, plages et maracas. Mat et Ludo aimaient
vivre dans une vie stéréotypée.
Au début, ils marchaient un peu, ensuite ils avaient loué des scoo-
ters mais pour connaître vraiment mieux leur nouveau pays, ils
décidèrent de se prendre un taxi.
Et puis ça tombait bien, tous les matins, ils voyaient ce type hyper
souriant avec une casquette au volant de sa belle Mercedes. Il par-
lait la même langue qu’eux et faut avouer que c’est bien pratique
pour une visite guidée.
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