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Il détestait que le jour se lève. Il appréhendait que la nuit se
couche. Alex ne se branlait plus du tout. Buvait très peu. Fumait
comme Alizol un matin d’automne doux. Ne voyait plus per-
sonne. Personne ne le voyait. Terrasse, Chablis et pinte étaient
comme Capri. Caprices, angoisses et craintes étaient enfin finis.
Chez lui, Alex se reconstruisait le corps. Se re-tricotait une cer-
velle. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers. « Je garde ce
souvenir, en peins une aquarelle. Efface pour mieux m’enfouir et
remplis la poubelle ».
En survivant, Alex allait mieux. Apprendre à se connaître lui fit
bizarre la première fois, puis il y prit goût jusqu’à fouiller dans
ses propres dégoûts.
Parents qui pointillent, amis de pacotille, voisins qui sautillent et
Bertille, que faisait Bertille ? Sa seule question, son seul intérêt,
la seule chose qui ne voulait pas partir de sa tête. La seule, la
seule, la seule. Comment s’était-il fait foudroyer ? Comprendre
ce qu’il s’était passé, pour déconstruire et tout recommencer.
Alex se souvint du tract électoral, quand sur ce visage il craqua.
Puis en ville il traqua l’animal, la croisa et tout s’effondra.
Une fatalité, il détestait ce mot. Le destin, il n’y croyait pas trop.
Tout n’était suite que de volontés conscientes ou inconscientes.
Tout pouvait se maîtriser, les montées comme les descentes. Le
temps fera son boulot pour vider son cerveau. Le temps gagne
toujours. Autant ne pas combattre.
Si Bertille n’était qu’une pulsion et bien elle tenait son cœur. Ber-
tille l’envahissait sans raison, réchauffait lentement sa froideur.
Avant de la connaître, Alexandre n’était rien. Quand il la rencon-
tra, il n’était toujours rien, mais il le savait. Platon sur un plateau.
Le Socrate du picrate. La philo pour les nuls, mizou mizou et
renoncule. Plus le jeune homme réfléchissait, moins la cohérence
lui apparaissait. L’amour rendait donc fou, c’était une vérité. Il
écrivait, il écrivait, il écrivait. Sans se retourner, il écrivait.
Il essaya en vain de la détester. De l’associer à des monstruosi-
tés. C’est à croire que rien ne marchait. Seule, elle se faufilait,
gambadait et lui souriait. Alex ouvrait les yeux, écrivait, écrivait,
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Il détestait que le jour se lève. Il appréhendait que la nuit se
couche. Alex ne se branlait plus du tout. Buvait très peu. Fumait
comme Alizol un matin d’automne doux. Ne voyait plus per-
sonne. Personne ne le voyait. Terrasse, Chablis et pinte étaient
comme Capri. Caprices, angoisses et craintes étaient enfin finis.
Chez lui, Alex se reconstruisait le corps. Se re-tricotait une cer-
velle. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers. « Je garde ce
souvenir, en peins une aquarelle. Efface pour mieux m’enfouir et
remplis la poubelle ».
En survivant, Alex allait mieux. Apprendre à se connaître lui fit
bizarre la première fois, puis il y prit goût jusqu’à fouiller dans
ses propres dégoûts.
Parents qui pointillent, amis de pacotille, voisins qui sautillent et
Bertille, que faisait Bertille ? Sa seule question, son seul intérêt,
la seule chose qui ne voulait pas partir de sa tête. La seule, la
seule, la seule. Comment s’était-il fait foudroyer ? Comprendre
ce qu’il s’était passé, pour déconstruire et tout recommencer.
Alex se souvint du tract électoral, quand sur ce visage il craqua.
Puis en ville il traqua l’animal, la croisa et tout s’effondra.
Une fatalité, il détestait ce mot. Le destin, il n’y croyait pas trop.
Tout n’était suite que de volontés conscientes ou inconscientes.
Tout pouvait se maîtriser, les montées comme les descentes. Le
temps fera son boulot pour vider son cerveau. Le temps gagne
toujours. Autant ne pas combattre.
Si Bertille n’était qu’une pulsion et bien elle tenait son cœur. Ber-
tille l’envahissait sans raison, réchauffait lentement sa froideur.
Avant de la connaître, Alexandre n’était rien. Quand il la rencon-
tra, il n’était toujours rien, mais il le savait. Platon sur un plateau.
Le Socrate du picrate. La philo pour les nuls, mizou mizou et
renoncule. Plus le jeune homme réfléchissait, moins la cohérence
lui apparaissait. L’amour rendait donc fou, c’était une vérité. Il
écrivait, il écrivait, il écrivait. Sans se retourner, il écrivait.
Il essaya en vain de la détester. De l’associer à des monstruosi-
tés. C’est à croire que rien ne marchait. Seule, elle se faufilait,
gambadait et lui souriait. Alex ouvrait les yeux, écrivait, écrivait,
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