Page 41 - I008786_BATv2
P. 41
souvenir / De cet amour de tant de peine. Pour lequel j’ai voulu
mourir ». Wouaou fête du slibard à tous les étages. Autant dire que
la foule était ravie. Marie-Paule avait fait le show comme depuis
50 ans. Son métier c’était d’apporter un peu d’évasion à ceux qui
trouvaient que « c’était mieux avant » et elle y parvenait fort bien.
Vers 21h30 le vestiaire faisait le plein. Parkas Quechua se mê-
laient aux visons et autres fourrures d’un autre âge. On se tapotait
les poches pour retrouver son ticket. On appelait maman pour sa-
voir si elle avait les clefs de bagnole. On retirait le mode avion en
se prenant pour un génie de l’informatique. C’était drôle de voir
ce que donnerait un concert de Chimène Badi dans 30 ans. Une
fois son trench posé sur son avant bras, Bertille se faufila vers la
sortie. Levant la tête, elle se retrouva la poitrine quasi au contact
du torse d’Alex. Il la traquait, il savait.
— B onjour Madame, Je m’appelle Alexandre, enchanté de faire
votre connaissance.
— N ous nous sommes déjà croisés dans le quartier me semble-t-il,
lui dit-elle.
Alex sentait son cœur dans ses orteils. L’odeur de cette jeune
femme l’emmenait en mer. Ses battements de cils étaient des pa-
pillons tropicaux. Son cou avait l’élégance d’un érable phoenix.
Sa voix le noyait de miel.
— O ui effectivement Madame, je m’intéresse activement à votre
campagne et j’aimerais beaucoup vous accompagner dans
votre projet. Il est évident qu’il nous faut une maire comme
vous pour les 6 ans à venir.
Bertille était étonnée d’avoir des compliments d’un homme en-
core chevelu et même pas grisonnant. Il semblait assez propre
sur lui. Il faut dire qu’Alex avait fait des efforts pour chasser sa
proie. Il avait ressorti le Barbour de son adolescence et son petit
polo lavande Ralph Lauren, avait ciré ses Paraboots et enfilé un
velours côtelé plutôt ajusté. Ses petites lunettes sans correction
lui donnait un air de professeur de latin.
41
mourir ». Wouaou fête du slibard à tous les étages. Autant dire que
la foule était ravie. Marie-Paule avait fait le show comme depuis
50 ans. Son métier c’était d’apporter un peu d’évasion à ceux qui
trouvaient que « c’était mieux avant » et elle y parvenait fort bien.
Vers 21h30 le vestiaire faisait le plein. Parkas Quechua se mê-
laient aux visons et autres fourrures d’un autre âge. On se tapotait
les poches pour retrouver son ticket. On appelait maman pour sa-
voir si elle avait les clefs de bagnole. On retirait le mode avion en
se prenant pour un génie de l’informatique. C’était drôle de voir
ce que donnerait un concert de Chimène Badi dans 30 ans. Une
fois son trench posé sur son avant bras, Bertille se faufila vers la
sortie. Levant la tête, elle se retrouva la poitrine quasi au contact
du torse d’Alex. Il la traquait, il savait.
— B onjour Madame, Je m’appelle Alexandre, enchanté de faire
votre connaissance.
— N ous nous sommes déjà croisés dans le quartier me semble-t-il,
lui dit-elle.
Alex sentait son cœur dans ses orteils. L’odeur de cette jeune
femme l’emmenait en mer. Ses battements de cils étaient des pa-
pillons tropicaux. Son cou avait l’élégance d’un érable phoenix.
Sa voix le noyait de miel.
— O ui effectivement Madame, je m’intéresse activement à votre
campagne et j’aimerais beaucoup vous accompagner dans
votre projet. Il est évident qu’il nous faut une maire comme
vous pour les 6 ans à venir.
Bertille était étonnée d’avoir des compliments d’un homme en-
core chevelu et même pas grisonnant. Il semblait assez propre
sur lui. Il faut dire qu’Alex avait fait des efforts pour chasser sa
proie. Il avait ressorti le Barbour de son adolescence et son petit
polo lavande Ralph Lauren, avait ciré ses Paraboots et enfilé un
velours côtelé plutôt ajusté. Ses petites lunettes sans correction
lui donnait un air de professeur de latin.
41