Page 36 - Chateaux
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CHÂTEAU DU CHANDOISEL

Adolphe ARCHIER Transcription de l’acte de mutation du
5 janvier 1849 (page 1/15) :
1815-1890
- à madame Archier, divisement, qui acquiert pour
Honoré Adolphe ARCHIER achète le château elle et en son nom personnel les immeubles ci-
du Chandoisel le 5 janvier 1849 à Frédéric après désignés situés sur la commune de La
LUCAS de Lestanville. Neuville Chant d’Oisel : premièrement une propriété
constituant en :
Fils de Louis Jean François ARCHIER (1785- - un château construit sur caves voutées composé
1848), fabricant tanneur, et de Marie Lucie d’un rez-de-chaussée, un étage et surmonté de
GIBOIN (1790-1839), Adolphe Honoré greniers
ARCHIER naît le 22 décembre 1815 à - une cour d’honneur, un jardin et une avenue
Brignoles dans le Var. Il est le cinquième enfant - et un verger planté d’arbres fruitiers édifié de
d’une famille de huit. La famille ARCHIER bâtiments à usage d’écuries : le tout contenant
quitte le Var pour s’installer à Paris vers la fin environ trois hectares sauf la diminution de la partie
de l’année 1817. Après ses études d’avocat, de terrain qui va être réservée
Adolphe ARCHIER vient à Rouen pour - monsieur de Lestanville se réserve la propriété
exercer sa profession mais est toujours d’un corps de bâtiment à usage d’étable et de
domicilié à Paris, au 4, rue Baillet, chez ses charreterie qui se trouve vers l’est dans le verger
parents. faisant partie des biens ci-dessus désignés et est
borné par la masure dépendant d’une grande ferme
Il épouse Louise Madeleine Victoire GRILLE appartenant au vendeur occupée actuellement par
(née le 27 novembre 1813), cousine de Frédéric le Sieur Dubuc :
BAUDRY1 (ami de Gustave FLAUBERT et
d’Alfred LE POITTEVIN2), propriétaire du Page 1 de l’acte du 5 janvier 1849
domaine d’Enguerrand de Marigny à La chez Maître Louis d’ÉTÉ, notaire à Rouen.
Neuville Chant d’Oisel. Comme la mariée est
orpheline, c’est sa grand-mère Madeleine
AVENEL (veuve BAUDRY) qui consent au
mariage le 4 février 1839 à Rouen. Le couple
s’installe au 9, rue de l’Épée à Rouen à cent
mètres du 83, rue Orbe, domicile de Frédéric
LUCAS de Lestanville.

Sur l’acte du 5 janvier 1849, c’est Mme Louise
ARCHIER qui devient propriétaire.

Transcription de l’acte de mutation du 5 janvier 1849 (page 2/15) :

- Monsieur de Lestanville aura le droit de tour d’échelle3 sur le verger vendu pour faire réparer ce bâtiment dont les
murs serviront de clôture et Madame Archier sera tenue de supporter l’égout d’écoulement des eaux...

- Le colombier qui se trouve partie sur le verger et partie sur la cour de la ferme exploitée par le sieur Dubuc
appartiendra à Madame Archier qui aura aussi le tour d’échelle sur les biens du vendeur pour y faire faire toutes
les réparations nécessaires : les haies et les murs qui servent de séparations entre les biens…

1. Frédéric Baudry (cf. page 36).
2. Alfred Le Poittevin (cf. page 85).
3. Le tour d’échelle permet un droit de passage temporaire sur la propriété de son voisin pour réaliser des travaux.

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