Page 52 - Chateaux
P. 52
CHÂTEAU De la neuville
Jules de MAUPASSANT 1795-1875 (suite)
Litige Jules de Maupassant
Commune de La Neuville Champ d’Oisel
EXTRAITS DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL MUNICIPAL DE 1835 À 1847
Depuis 1841, Jules voulait acheter trois parcelles de terrain aux Grandes Masures, mais le Ministère
s’y opposait et le conseil municipal l’avait alors invité à se désister de ses prétentions.
x Année 1835 (26 juillet)
M. le maire (HARDY Louis Philippe) a ouvert la séance et exposé que la partie de la forêt domaniale
de Longboël qui a été vendue à M. Lefort et à M. de Maupassant est considérée par ces deux
propriétaires comme faisant partie des communes de Pîtres, Romilly et Pont-Saint-Pierre,
département de l'Eure, puisque les gardes forestiers (ou particuliers) ont été assermentés devant les
tribunaux d'où ressortent ces communes.
"Que c'est une erreur évidente… les affiches annonçant la vente de la forêt ayant bien indiqué qu'une grande
partie était située sur la commune de La Neuville, que les affiches qui annonçaient l'aliénation de l'autre partie
de la forêt qui devait avoir lieu le premier de ce mois portent encore qu'une partie est sise sur le territoire de la
Neuville, qu'il est incontestable qu'une portion de la forêt devrait être attribuée à la commune de la Neuville
pour fixer une bonne délimitation de commune et de département lors même que ses droits ne seraient pas si bien
établis, que la forêt avait été divisée originairement… mais il serait maintenant impossible de retrouver la
véritable ligne de division, que l'on ne peut objecter que les délinquants ont toujours été jugés par le tribunal de
Louviers, le garde de M. de Maupassant ayant dernièrement prêté serment devant le tribunal des Andelys, que
la vente des coupes de bois se fait sur la Neuville ce qui détériore beaucoup les chemins et depuis 1825 presque
tous les ans, la commune fait faire des travaux… pour une somme d'au moins 2500 francs par an, que… les
habitants de la Neuville ont toujours souffert et souffrent encore du voisinage de la forêt tant par les incursions
et les ravages des bêtes fauves que par la dégradation des chemins… aujourd'hui la commune supporterait toutes
les charges sans compter sur aucune indemnité, qu'il suit nécessairement de là que les limites d'entre la commune
et l'Eure doivent être reconnues et même rectifiées.
Considérant que les terres de la Neuville riveraines de la forêt de Longboël… le conseil déclare à l'unanimité
adopter la proposition de M. Le maire et le charge de transmettre à M. le préfet, le premier protecteur et
défenseur de droits du département et de la commune de la Neuville, et de faire toutes les démarches nécessaires
auprès des autorités supérieures afin de parvenir à une nouvelle limite dans la forêt pour une ligne fixe et
apparente indiquée au dit plan du point A au point F ".
Jules, le Républicain :
Mauvaises récoltes, hausse des prix, misère, famine, mauvaises conditions de travail, chômage entraînent la
Révolution1 de 1848. Suite aux troubles dans la vallée de l’Andelle, les ouvriers des fonderies de Romilly-sur-
Andelle étant poursuivis à la suite d’une grève, Jules se charge de les transporter au Palais de Justice de Rouen
dans ses grandes charrettes.
Journal des Débats Politiques et Littéraires du 2 juin 1924 - Georges DUBOSC.
1. La Révolution de 1848, voir Charles Cord’homme (cf. page 96).
50
Jules de MAUPASSANT 1795-1875 (suite)
Litige Jules de Maupassant
Commune de La Neuville Champ d’Oisel
EXTRAITS DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL MUNICIPAL DE 1835 À 1847
Depuis 1841, Jules voulait acheter trois parcelles de terrain aux Grandes Masures, mais le Ministère
s’y opposait et le conseil municipal l’avait alors invité à se désister de ses prétentions.
x Année 1835 (26 juillet)
M. le maire (HARDY Louis Philippe) a ouvert la séance et exposé que la partie de la forêt domaniale
de Longboël qui a été vendue à M. Lefort et à M. de Maupassant est considérée par ces deux
propriétaires comme faisant partie des communes de Pîtres, Romilly et Pont-Saint-Pierre,
département de l'Eure, puisque les gardes forestiers (ou particuliers) ont été assermentés devant les
tribunaux d'où ressortent ces communes.
"Que c'est une erreur évidente… les affiches annonçant la vente de la forêt ayant bien indiqué qu'une grande
partie était située sur la commune de La Neuville, que les affiches qui annonçaient l'aliénation de l'autre partie
de la forêt qui devait avoir lieu le premier de ce mois portent encore qu'une partie est sise sur le territoire de la
Neuville, qu'il est incontestable qu'une portion de la forêt devrait être attribuée à la commune de la Neuville
pour fixer une bonne délimitation de commune et de département lors même que ses droits ne seraient pas si bien
établis, que la forêt avait été divisée originairement… mais il serait maintenant impossible de retrouver la
véritable ligne de division, que l'on ne peut objecter que les délinquants ont toujours été jugés par le tribunal de
Louviers, le garde de M. de Maupassant ayant dernièrement prêté serment devant le tribunal des Andelys, que
la vente des coupes de bois se fait sur la Neuville ce qui détériore beaucoup les chemins et depuis 1825 presque
tous les ans, la commune fait faire des travaux… pour une somme d'au moins 2500 francs par an, que… les
habitants de la Neuville ont toujours souffert et souffrent encore du voisinage de la forêt tant par les incursions
et les ravages des bêtes fauves que par la dégradation des chemins… aujourd'hui la commune supporterait toutes
les charges sans compter sur aucune indemnité, qu'il suit nécessairement de là que les limites d'entre la commune
et l'Eure doivent être reconnues et même rectifiées.
Considérant que les terres de la Neuville riveraines de la forêt de Longboël… le conseil déclare à l'unanimité
adopter la proposition de M. Le maire et le charge de transmettre à M. le préfet, le premier protecteur et
défenseur de droits du département et de la commune de la Neuville, et de faire toutes les démarches nécessaires
auprès des autorités supérieures afin de parvenir à une nouvelle limite dans la forêt pour une ligne fixe et
apparente indiquée au dit plan du point A au point F ".
Jules, le Républicain :
Mauvaises récoltes, hausse des prix, misère, famine, mauvaises conditions de travail, chômage entraînent la
Révolution1 de 1848. Suite aux troubles dans la vallée de l’Andelle, les ouvriers des fonderies de Romilly-sur-
Andelle étant poursuivis à la suite d’une grève, Jules se charge de les transporter au Palais de Justice de Rouen
dans ses grandes charrettes.
Journal des Débats Politiques et Littéraires du 2 juin 1924 - Georges DUBOSC.
1. La Révolution de 1848, voir Charles Cord’homme (cf. page 96).
50
