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ime DU CAMP 1822-1894

Né en 1822 à Paris, fils de chirurgien, Maxime
DU CAMP est un jeune rentier passionné de
littérature et de voyages. Grand ami de Gustave
FLAUBERT, c’est avec lui qu’il entreprend un
long périple en Orient entre 1849 et 1851 dont
il rapportera de nombreux clichés sous le titre
Égypte, Nubie, Palestine, Syrie. Il publie deux ans
plus tard : Le Nil, lettres sur l’Égypte et la Nubie.

Bientôt codirecteur de la Revue de Paris, il aura
notamment la lourde charge de publier
Madame Bovary. À la disparition de cette revue,
censurée par le Second Empire, Maxime DU
CAMP collabore à la Revue des Deux Mondes.
Ami de Théophile GAUTIER et de
BAUDELAIRE et éditeur de toute la jeunesse
littéraire dans les années 1850, Maxime DU
CAMP est lui-même un écrivain de renom.

Élu à l’Académie Française le 26 février 1880,
décoré de la Légion d’Honneur, il meurt le
8 février 1894 à Baden-Baden (Allemagne).
[source : BNF. Département Estampes et Photographies]
[source : Gallica]Maxime DU CAMP
par le photographe NADAR vers 1860.

Caricature de Maxime DU CAMP Maxime DU CAMP au château :
par NADAR.
Le 6 décembre 1846 DU CAMP et FLAUBERT se
rendent à La Neuville Champ d’Oisel chez Alfred LE
POITTEVIN de retour de son voyage de noces en
Italie.
« Lundi, je profiterai du sommeil de l’ami Du Camp
pour faire un peu de grec le matin. Demain, nous
allons à La Neuville voir cet ami intime à moi, dont je
t’ai parlé et qui est revenu d’Italie. C’est encore une
amitié qui me quitte. Il est marié… ». Lettre de
Flaubert à Louise Colet le 5 décembre 1846.
Ils retournent à La Neuville en octobre 1847 au
chevet d’Alfred, malade :
« Le front s’était dégarni, les mains, à la fois
maigres et molles, semblaient n’avoir plus de force,
la pâleur du visage était grise et profonde, la
respiration soulevait sa poitrine avec peine… ».

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