Page 110 - Cloches
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ne fut pas un petit travail que de les hisser jusqu'à l'église. Les ouvriers
de M. Albert Bouvier, entrepreneur de maçonnerie, s'y employèrent
adroitement, en établissant, à l'aide de poutres un plancher incliné,
solidement calé. L'un d'eux, Ferdinand Léger, se fit alors particulièrement
remarquer par son habileté, ce dont il fut félicité.
Puis, en vue de la Cérémonie du Baptême, ce fut l'installation du Carillon
dans l'allée transversale qui se trouve en haut des nefs, le Bourdon ayant
les honneurs de la barrière du chœur.
De solides portiques permirent de suspendre les cloches, dont l'airain,
tout flambant neuf, était recouvert d'inscriptions qu'il était alors facile de
lire, parce qu'elles se présentaient à hauteur d'homme.
L'Abbé Palfray rayonnait de joie et il allait d'un groupe à l'autre, car il y
avait un défilé continuel de Saint-Romanais, dont la curiosité était
naturelle.
Et le bon Doyen lisait, lui-même, à haute voix, les textes de chaque cloche,
en expliquant le pourquoi de chacun d'eux.
C'est ainsi, qu'ami intime de Félix-Faure, décédé quelques années plus tôt,
il avait tenu à honorer la famille de l'ancien Président de la République, en
priant Mme Goyau, née Lucie Faure, d'être la marraine du Bourdon, et en
choisissant pour parrain M. Georges Goyau. Ils n'acceptèrent d'ailleurs
qu'à condition d'être représentés. Ce que l'on relève dans l'inscription
figurant sur la cloche».
La cérémonie du baptême eut lieu le jeudi 21 avril 1904 et le samedi
suivant, l'hebdomadaire « La semaine religieuse du diocèse de Rouen »
relatait l'événement :
« Saint-Romain-de-Colbosc – Cérémonie splendide jeudi dernier (21 avril
1904) dans la paroisse de Saint-Romain qui avait revêtu un aspect de fête.
Mgr l'Archevêque venait y bénir les six nouvelles cloches de l'église qui
feront de cette sonnerie une des plus belles et des plus harmonieuses du
département si on en excepte la ville métropolitaine. Ces cloches donnent
réunies le poids respectable de 8 260 kilos.
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de M. Albert Bouvier, entrepreneur de maçonnerie, s'y employèrent
adroitement, en établissant, à l'aide de poutres un plancher incliné,
solidement calé. L'un d'eux, Ferdinand Léger, se fit alors particulièrement
remarquer par son habileté, ce dont il fut félicité.
Puis, en vue de la Cérémonie du Baptême, ce fut l'installation du Carillon
dans l'allée transversale qui se trouve en haut des nefs, le Bourdon ayant
les honneurs de la barrière du chœur.
De solides portiques permirent de suspendre les cloches, dont l'airain,
tout flambant neuf, était recouvert d'inscriptions qu'il était alors facile de
lire, parce qu'elles se présentaient à hauteur d'homme.
L'Abbé Palfray rayonnait de joie et il allait d'un groupe à l'autre, car il y
avait un défilé continuel de Saint-Romanais, dont la curiosité était
naturelle.
Et le bon Doyen lisait, lui-même, à haute voix, les textes de chaque cloche,
en expliquant le pourquoi de chacun d'eux.
C'est ainsi, qu'ami intime de Félix-Faure, décédé quelques années plus tôt,
il avait tenu à honorer la famille de l'ancien Président de la République, en
priant Mme Goyau, née Lucie Faure, d'être la marraine du Bourdon, et en
choisissant pour parrain M. Georges Goyau. Ils n'acceptèrent d'ailleurs
qu'à condition d'être représentés. Ce que l'on relève dans l'inscription
figurant sur la cloche».
La cérémonie du baptême eut lieu le jeudi 21 avril 1904 et le samedi
suivant, l'hebdomadaire « La semaine religieuse du diocèse de Rouen »
relatait l'événement :
« Saint-Romain-de-Colbosc – Cérémonie splendide jeudi dernier (21 avril
1904) dans la paroisse de Saint-Romain qui avait revêtu un aspect de fête.
Mgr l'Archevêque venait y bénir les six nouvelles cloches de l'église qui
feront de cette sonnerie une des plus belles et des plus harmonieuses du
département si on en excepte la ville métropolitaine. Ces cloches donnent
réunies le poids respectable de 8 260 kilos.
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