Page 58 - Cloches
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ancer, un imposant beffroi pour les supporter. Elles sont belles,
marquées par le temps et la visite incessante des pigeons. Elles nous
révèlent leur nom de baptême avec parrain et marraine.
Elles ont été fondues par A. Havard à Villedieu et montées par H. Roy à
Sainte-Austreberthe.
Pour aller plus haut, pour dépasser les cloches, il faut emprunter une
échelle aux courts barreaux et passer une trappe.
Une fois les pieds sur ce dernier parquet, le réflexe est de lever la tête et
d’admirer l’intérieur de la flèche, sa finesse et son ossature de géante. Il
fait jour dehors, nous passons la porte pour une visite au balcon. Je suis
impressionnée, émue ; la lumière est magnifique ; le ciel est si près ;
l’horizon est si loin.
J’avance doucement, appréciant la vue à chaque point cardinal,
photographiant les pilastres, admirant les gargouilles, vieillies, ravinées,
parfois sans tête et j’essaie de voir le coq. La flèche (à huit pans) est si
haute qu’elle donne le vertige, sa courbure cache en partie la croix et la
girouette. Je regarde vers le bas. Pas de promeneurs, la pluie les a
découragés. L’if est magnifique, la croix si petite au milieu de la pelouse.
La pluie a réveillé la nature et la couleur des murs.

Les inscriptions sur les cloches

La cloche Alphonsine Renee Marie à gauche.
1926
BENITE PAR MONSIEUR LE VICAIRE GENERAL DELESTRE
ARCHIDIACRE DU HAVRE ET NOMMEE ALPHONSINE RENEE
MARIE PAR MONSIEUR ALPHONSE MARTIN, HISTORIEN DE
LA REGION ET MADAME RENEE ADELINE, EN PRESENCE DE
MM L. DUCASTEL CURE, A.E. ROCQUIGNY MAIRE,

CONSEILLERS PAROISSIAUX

E. ROCQUIGNY, A. ROUSSEL, P. PERIER, C. DEVARIEUX,
P. LEPRETRE, A. BOBEE.

Collection 56
Patrick Lebourgeois
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