Page 62 - Cloches
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n mètre de ce trou, se trouvait l’emplacement d'un deuxième pour
faire sonner l'autre cloche absente.
Peu avant Noël, à l'heure où le soleil commence à
descendre, on revient à Saint-Jean-d'Abbetot et
sommes surpris par l'éclairage. Les rayons du soleil
rasent la campagne, ils ont moins de force et plus
de couleurs. Le coq de l'église est illuminé, seul au-
dessus de la flèche, sur fond de ciel bleu. Sa crête et
ses barbillons sont rouges de fierté, son corps est
vert cuivré. Il est posé sur la croix, une croix sans décor, elle-même posée
sur une sphère et sur l'épi de faîtage.
Des pigeons se reposent sur les petites ouïes de la toiture, un seul pigeon
par ouïe, les autres moins rapides se contentent de la gouttière. Un
audacieux a choisi le haut de la tour d'escalier. Le clocher est massif,
imposant, véritable monument.
Plaisir de revenir à Saint-Jean-d'Abbetot pour rencontrer Mme Courché,
gardienne de ce lieu jusqu’en 2016. Elle demeurait dans la maison qui se
trouve de l'autre côté de la rue. La porte à deux battants superposés, était
toujours prête à s'ouvrir pour accueillir le visiteur. Mme Courché est née
dans la maison de ses parents qui se trouve à deux pas de l'église. M. et
Mme Edouard Tinel étaient déjà responsables de l'édifice. Ils
l'entretenaient et étaient chargés de sonner la cloche matin, midi et soir.
Ils demandaient parfois à leur fille d'aller sonner à leur place, le midi.
Mme Courché raconte dans un bel éclat de rire rempli de jeunesse, qu'elle
se laissait facilement emporter par la cloche en s'agrippant à la corde.
Vers les années 1960-70, l'abbé Ripoll, curé de Tancarville, La Remuée et
La Cerlangue organisa une kermesse pour payer l'électrification de la
cloche. Depuis les années 70, elle ne sonnait plus. Le beffroi demandait
réparation, ses vibrations se propageant jusque dans la pierre.
L'accès à la cloche fut interdit pendant plusieurs années. Son escalier en
bois a dû être refait. Il est en pierre aujourd'hui.
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faire sonner l'autre cloche absente.
Peu avant Noël, à l'heure où le soleil commence à
descendre, on revient à Saint-Jean-d'Abbetot et
sommes surpris par l'éclairage. Les rayons du soleil
rasent la campagne, ils ont moins de force et plus
de couleurs. Le coq de l'église est illuminé, seul au-
dessus de la flèche, sur fond de ciel bleu. Sa crête et
ses barbillons sont rouges de fierté, son corps est
vert cuivré. Il est posé sur la croix, une croix sans décor, elle-même posée
sur une sphère et sur l'épi de faîtage.
Des pigeons se reposent sur les petites ouïes de la toiture, un seul pigeon
par ouïe, les autres moins rapides se contentent de la gouttière. Un
audacieux a choisi le haut de la tour d'escalier. Le clocher est massif,
imposant, véritable monument.
Plaisir de revenir à Saint-Jean-d'Abbetot pour rencontrer Mme Courché,
gardienne de ce lieu jusqu’en 2016. Elle demeurait dans la maison qui se
trouve de l'autre côté de la rue. La porte à deux battants superposés, était
toujours prête à s'ouvrir pour accueillir le visiteur. Mme Courché est née
dans la maison de ses parents qui se trouve à deux pas de l'église. M. et
Mme Edouard Tinel étaient déjà responsables de l'édifice. Ils
l'entretenaient et étaient chargés de sonner la cloche matin, midi et soir.
Ils demandaient parfois à leur fille d'aller sonner à leur place, le midi.
Mme Courché raconte dans un bel éclat de rire rempli de jeunesse, qu'elle
se laissait facilement emporter par la cloche en s'agrippant à la corde.
Vers les années 1960-70, l'abbé Ripoll, curé de Tancarville, La Remuée et
La Cerlangue organisa une kermesse pour payer l'électrification de la
cloche. Depuis les années 70, elle ne sonnait plus. Le beffroi demandait
réparation, ses vibrations se propageant jusque dans la pierre.
L'accès à la cloche fut interdit pendant plusieurs années. Son escalier en
bois a dû être refait. Il est en pierre aujourd'hui.
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