Page 76 - Cloches

beffroi actuel est de bonne dimension pour porter allègrement la
cloche (le poids du beffroi doit être de trois fois le poids de la cloche si
celle-ci sonne à la volée). Les restes d’un plus petit beffroi enjambent la
trappe et c’est comme ça depuis que la Révolution avait réquisitionné des
cloches. A l'époque, il y avait trois cloches.
Nous empruntons un passage pour faire le tour
de Laure (nom de la cloche). Le crucifix et la
signature Cartenet sont cachés par les
montants de bois. Ceci depuis que la cloche a
fait un quart de tour pour équilibrer son usure
(Selon comment est fixé le battant, une cloche
de volée doit être virée d’un quart de tour, afin
d’empêcher qu’il ne la détériore en un seul
point et finisse par l’ébrécher).
La roue pour sonner à la volée brille encore de
jeunesse. Un marteau de tintement est
électrifié, celui qui sonne le glas est encore
activé par une corde.
Les décors de la cloche sont très fins ; le crucifix, la mère et l'enfant, des
angelots et un saint, peut-être Saint André.
Nous redescendons en prenant le temps d'observer la pierre et les murs.
Des ouvertures ont été refermées. Des graffitis rappellent que le clocher
est bien vieux, des signatures sont gravées ou dessinées. Mémoire
incomplète. Enigmes.

La trappe

74