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39’ 59’’ EST 44° 03’ 24’’ NORD, BRUNIQUEL, FRANCE
mystérieuses
grottes néandertal
E8 n mai 2016, dans la grotte de Bruniquel Ils ont été sous terre et ils y ont
(Tarn-et-Garonne), des chercheurs ont daté à aménagé l’espace, il s’agit
manifestement d’un projet
178 000 ans environ des vestiges humains qui
constituent la plus ancienne preuve d’occupation des
grottes par l’Homme, en l’occurrence les premiers collectif.
Néandertaliens. Leur découverte remet en cause
l’image de Néandertal qui a prévalu jusqu’alors,
comme nous l’explique cet article publié dans le première fois au jour des structures et des construc-
numéro 2 de la revue Carnets de science. tions néandertaliennes souterraines. « Ils ont été sous
terre et ils y ont aménagé l’espace, souligne le cher-
Il y a un an à peine, on venait de dater à près de cheur, il s’agit manifestement d’un projet collectif où
178 000 ans des constructions manifestement d’ori- des gens ont choisi quelles stalagmites arracher, les
gine humaine réalisées à partir de stalagmites brisées ont calibrées et les ont utilisées pour construire des
et rassemblées dans la grotte de Bruniquel, dans le structures annulaires pérennes. » Jacques Jaubert
sud-ouest de la France. « D’un seul coup, on a reculé se garde toutefois de toute surinterprétation de ces
d’à peu près 130 000 ans l’appropriation du monde réalisations : « Les éléments actuellement à notre
souterrain par l’humanité », explique Jacques Jaubert, disposition ne nous permettent que des conjectures
professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux tant sur les motivations des constructeurs que sur
au sein du laboratoire Pacea – De la préhistoire à la fonction réelle de ces constructions. Habitation ?
l’actuel : culture, environnement et anthropologie Dispositif de rétention d’eau ? Lieu de culte ? On n’en
et premier auteur de la découverte. Il est vrai que sait rien pour l’instant. Mais Bruniquel confirme que
jusqu’alors, les plus anciennes visites humaines de plus de 130 000 ans avant l’arrivée des hommes
grottes avérées en Europe remontaient à 42 000 ans modernes, des sociétés néandertaliennes avaient
au maximum, la grotte Chauvet et ses fresques étant développé un niveau de sophistication que l’on
datées de 36 000 ans. « Cette découverte a complè- pensait propre à Homo sapiens. »
tement bouleversé nos paradigmes car auparavant,
pour la plupart des spécialistes, les grottes et leur
exploration étaient le monopole de nos congénères
Homo sapiens, poursuit le chercheur. Or, la datation
obtenue prouve que celui qui a exploré et aménagé
Bruniquel ne peut être que l’homme de Néandertal. »
C’est en effet le seul membre de la famille humaine
à avoir occupé l’Europe entre 450 000 et 40 000 ans Edis re lis volumquia conet que vene que
avant aujourd’hui. « La découverte de Bruniquel est nonsequid maximusti consequae pliquatem
exceptionnelle, confirme Bruno Maureille, directeur
de recherche au CNRS et paléoanthropologue au natior modit, cones molorerios modigni
Pacea. Elle ouvre des perspectives inédites sur les hiciis non rehenda quaepe et vid molupti
comportements de Néandertal. »
andelique odis poria pro et ut harum et
En outre, et c’est probablement ce que la décou- maio temodi dolore entemporiam, sinum
incid quiant et aut voluptatur, et aut ventis
non rehendicia conseque parchil etus
verte a de plus spectaculaire, on a mis pour la molupti isimperaest modit aut exp 355 s
mystérieuses
grottes néandertal
E8 n mai 2016, dans la grotte de Bruniquel Ils ont été sous terre et ils y ont
(Tarn-et-Garonne), des chercheurs ont daté à aménagé l’espace, il s’agit
manifestement d’un projet
178 000 ans environ des vestiges humains qui
constituent la plus ancienne preuve d’occupation des
grottes par l’Homme, en l’occurrence les premiers collectif.
Néandertaliens. Leur découverte remet en cause
l’image de Néandertal qui a prévalu jusqu’alors,
comme nous l’explique cet article publié dans le première fois au jour des structures et des construc-
numéro 2 de la revue Carnets de science. tions néandertaliennes souterraines. « Ils ont été sous
terre et ils y ont aménagé l’espace, souligne le cher-
Il y a un an à peine, on venait de dater à près de cheur, il s’agit manifestement d’un projet collectif où
178 000 ans des constructions manifestement d’ori- des gens ont choisi quelles stalagmites arracher, les
gine humaine réalisées à partir de stalagmites brisées ont calibrées et les ont utilisées pour construire des
et rassemblées dans la grotte de Bruniquel, dans le structures annulaires pérennes. » Jacques Jaubert
sud-ouest de la France. « D’un seul coup, on a reculé se garde toutefois de toute surinterprétation de ces
d’à peu près 130 000 ans l’appropriation du monde réalisations : « Les éléments actuellement à notre
souterrain par l’humanité », explique Jacques Jaubert, disposition ne nous permettent que des conjectures
professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux tant sur les motivations des constructeurs que sur
au sein du laboratoire Pacea – De la préhistoire à la fonction réelle de ces constructions. Habitation ?
l’actuel : culture, environnement et anthropologie Dispositif de rétention d’eau ? Lieu de culte ? On n’en
et premier auteur de la découverte. Il est vrai que sait rien pour l’instant. Mais Bruniquel confirme que
jusqu’alors, les plus anciennes visites humaines de plus de 130 000 ans avant l’arrivée des hommes
grottes avérées en Europe remontaient à 42 000 ans modernes, des sociétés néandertaliennes avaient
au maximum, la grotte Chauvet et ses fresques étant développé un niveau de sophistication que l’on
datées de 36 000 ans. « Cette découverte a complè- pensait propre à Homo sapiens. »
tement bouleversé nos paradigmes car auparavant,
pour la plupart des spécialistes, les grottes et leur
exploration étaient le monopole de nos congénères
Homo sapiens, poursuit le chercheur. Or, la datation
obtenue prouve que celui qui a exploré et aménagé
Bruniquel ne peut être que l’homme de Néandertal. »
C’est en effet le seul membre de la famille humaine
à avoir occupé l’Europe entre 450 000 et 40 000 ans Edis re lis volumquia conet que vene que
avant aujourd’hui. « La découverte de Bruniquel est nonsequid maximusti consequae pliquatem
exceptionnelle, confirme Bruno Maureille, directeur
de recherche au CNRS et paléoanthropologue au natior modit, cones molorerios modigni
Pacea. Elle ouvre des perspectives inédites sur les hiciis non rehenda quaepe et vid molupti
comportements de Néandertal. »
andelique odis poria pro et ut harum et
En outre, et c’est probablement ce que la décou- maio temodi dolore entemporiam, sinum
incid quiant et aut voluptatur, et aut ventis
non rehendicia conseque parchil etus
verte a de plus spectaculaire, on a mis pour la molupti isimperaest modit aut exp 355 s