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viens-toi des Choses de la vie
au bord d’une route a même été reprise dans une campagne de
prévention routière à la télévision en France dans les années 1970,
ce qui agaçait beaucoup Claude Sautet, exaspéré qu’on réduise
son film à être le « Ben-Hur de la prévention routière6 ». Outre
La Chanson d’Hélène, tirée du film, écrite par Jean-Loup Da-
badie, composée par Philippe Sarde et interprétée par Romy
Schneider et Michel Piccoli, le film inspira une chanson inter-
prétée par Frida Boccara sur un thème de Telemann : L’Année
où Piccoli jouait Les Choses de la vie. C’est dire combien le film
a marqué indiscutablement les années 1970 et même celles qui
ont suivi, puisqu’il a donné lieu, en 1994, à un remake américain
assez décevant : Intersection de Mark Rydell, avec Richard Gere
et Sharon Stone.
Avant Les Choses de la vie, et si l’on met à part Bonjour sou-
rire (1956), une comédie (avec Louis de Funès, Henri Salva-
dor, Annie Cordy, Jean Carmet) qu’il renia, ayant dû remplacer
Robert Dhéry qui fit défaut au dernier moment, Claude Sautet
avait réalisé deux longs métrages passés inaperçus du grand
public : d’abord Classe tous risques (1960), un film policier dans
le genre du film noir (avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo),
considéré par Sautet lui-même comme son premier long mé-
trage ; puis L’Arme à gauche (1965), un autre polar également
6. Gilles Jacob, « La charrette fantôme », Les Nouvelles littéraires, 19 mars 1970,
p. 14. Voir Michel Boujut, Conversations avec Claude Sautet (édition défini-
tive), Institut Lumière/Actes Sud, 2014, p. 100 : « Vous vous énervez sérieuse-
ment contre un journaliste de Paris-Match, lors d’une avant-première. Vous vous
en souvenez ? – Oui, c’était le discours du spécialiste de la sécurité routière me faisant
remarquer que l’accident aurait pu ne pas avoir lieu si le conducteur s’y était pris
autrement ! »
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au bord d’une route a même été reprise dans une campagne de
prévention routière à la télévision en France dans les années 1970,
ce qui agaçait beaucoup Claude Sautet, exaspéré qu’on réduise
son film à être le « Ben-Hur de la prévention routière6 ». Outre
La Chanson d’Hélène, tirée du film, écrite par Jean-Loup Da-
badie, composée par Philippe Sarde et interprétée par Romy
Schneider et Michel Piccoli, le film inspira une chanson inter-
prétée par Frida Boccara sur un thème de Telemann : L’Année
où Piccoli jouait Les Choses de la vie. C’est dire combien le film
a marqué indiscutablement les années 1970 et même celles qui
ont suivi, puisqu’il a donné lieu, en 1994, à un remake américain
assez décevant : Intersection de Mark Rydell, avec Richard Gere
et Sharon Stone.
Avant Les Choses de la vie, et si l’on met à part Bonjour sou-
rire (1956), une comédie (avec Louis de Funès, Henri Salva-
dor, Annie Cordy, Jean Carmet) qu’il renia, ayant dû remplacer
Robert Dhéry qui fit défaut au dernier moment, Claude Sautet
avait réalisé deux longs métrages passés inaperçus du grand
public : d’abord Classe tous risques (1960), un film policier dans
le genre du film noir (avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo),
considéré par Sautet lui-même comme son premier long mé-
trage ; puis L’Arme à gauche (1965), un autre polar également
6. Gilles Jacob, « La charrette fantôme », Les Nouvelles littéraires, 19 mars 1970,
p. 14. Voir Michel Boujut, Conversations avec Claude Sautet (édition défini-
tive), Institut Lumière/Actes Sud, 2014, p. 100 : « Vous vous énervez sérieuse-
ment contre un journaliste de Paris-Match, lors d’une avant-première. Vous vous
en souvenez ? – Oui, c’était le discours du spécialiste de la sécurité routière me faisant
remarquer que l’accident aurait pu ne pas avoir lieu si le conducteur s’y était pris
autrement ! »
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