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lle « parlait très fort, au début. Peu à peu, je l’ai fait baisser de
plusieurs tons. Plus elle parlait bas, plus elle était juste […] »13.
Quant à Michel Piccoli, il avait été remarqué par Claude Sautet
dans Le Doulos de Melville : « Il avait une sorte de charme
étrange qui camouflait une très grande circonspection. Il y avait
chez lui quelque chose qui me semblait pouvoir être déve-
loppé14. » « Je ne voyais qu’un seul acteur qui puisse rester dans
le coma allongé sur l’herbe, avec une voix : Piccoli. Il y a dans
son personnage une part de moi, c’est sûr […]15. »
Le tournage des Choses de la vie a débuté le 9 juin 1969 pour
s’achever en août de la même année, et s’est déroulé en partie à
Paris, en Île-de-France (notamment à Thoiry, dans les Yvelines,
où fut tournée en particulier la fameuse scène de l’accident16), à
La Rochelle (le vieux port, le quai Valin), au large de La Rochelle
(pour la scène onirique de la noyade), et à l’île de Ré (à La
Couarde-sur-Mer, sur la bien nommée plage des Prises17 !). Le
13. Michel Boujut, op. cit., p. 91.
14. Michel Boujut, op. cit., p. 89.
15. N. T. Binh et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 99. Cet ouvrage remarquable,
très documenté, abondamment illustré, conçu par N. T. Binh et Dominique Ra-
bourdin, avec Claude Sautet lui-même, à partir d’entretiens avec le réalisateur,
apporte un éclairage précieux sur la genèse et la réalisation des films.
16. Au moment de l’accident, la borne Michelin indiquant la direction du village
de La Noue est une fausse borne. Cette scène a bien été tournée à Thoiry (78),
au lieu-dit La Pointe du Coq, au croisement de la rue de la Mare-Agrad et de la
rue de Villarceaux. Signalons à ce sujet que « le morceau de la petite route a été
construit pour les besoins du film par les Ponts et Chaussées, près de Thoiry »
(L’Avant-Scène Cinéma, no 101, mars 1970, p. 37, note no 51). Voir aussi l2tc.com
pour les lieux précis du tournage et les commentaires d’Olivier Bannier.
17. Voir la scène onirique où Pierre, Catherine, Bertrand et François trans-
portent le voilier jusqu’à la mer, pendant qu’aux urgences, par un habile raccord,
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plusieurs tons. Plus elle parlait bas, plus elle était juste […] »13.
Quant à Michel Piccoli, il avait été remarqué par Claude Sautet
dans Le Doulos de Melville : « Il avait une sorte de charme
étrange qui camouflait une très grande circonspection. Il y avait
chez lui quelque chose qui me semblait pouvoir être déve-
loppé14. » « Je ne voyais qu’un seul acteur qui puisse rester dans
le coma allongé sur l’herbe, avec une voix : Piccoli. Il y a dans
son personnage une part de moi, c’est sûr […]15. »
Le tournage des Choses de la vie a débuté le 9 juin 1969 pour
s’achever en août de la même année, et s’est déroulé en partie à
Paris, en Île-de-France (notamment à Thoiry, dans les Yvelines,
où fut tournée en particulier la fameuse scène de l’accident16), à
La Rochelle (le vieux port, le quai Valin), au large de La Rochelle
(pour la scène onirique de la noyade), et à l’île de Ré (à La
Couarde-sur-Mer, sur la bien nommée plage des Prises17 !). Le
13. Michel Boujut, op. cit., p. 91.
14. Michel Boujut, op. cit., p. 89.
15. N. T. Binh et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 99. Cet ouvrage remarquable,
très documenté, abondamment illustré, conçu par N. T. Binh et Dominique Ra-
bourdin, avec Claude Sautet lui-même, à partir d’entretiens avec le réalisateur,
apporte un éclairage précieux sur la genèse et la réalisation des films.
16. Au moment de l’accident, la borne Michelin indiquant la direction du village
de La Noue est une fausse borne. Cette scène a bien été tournée à Thoiry (78),
au lieu-dit La Pointe du Coq, au croisement de la rue de la Mare-Agrad et de la
rue de Villarceaux. Signalons à ce sujet que « le morceau de la petite route a été
construit pour les besoins du film par les Ponts et Chaussées, près de Thoiry »
(L’Avant-Scène Cinéma, no 101, mars 1970, p. 37, note no 51). Voir aussi l2tc.com
pour les lieux précis du tournage et les commentaires d’Olivier Bannier.
17. Voir la scène onirique où Pierre, Catherine, Bertrand et François trans-
portent le voilier jusqu’à la mer, pendant qu’aux urgences, par un habile raccord,
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