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viens-toi des Choses de la vie
projets avec Dabadie, il m’a envoyé son scénario, sans imaginer
un instant que je veuille le tourner, puisque, à l’époque, j’avais
renoncé à la mise en scène. Il sollicitait juste mon avis. Et ce
scénario m’a plu aussitôt, au point de me décider à faire le film
[…]. L’idée qui m’a séduit dans ce problème de construction,
c’était de partir de l’accident21.
Le film s’ouvre sur l’image d’une roue de voiture dans l’herbe :
des badauds s’attroupent au bord d’une route. Parmi eux, nous
apercevons furtivement Jean-Loup Dabadie et sa fille, vêtue
de rouge, qu’il tient dans ses bras22 ! Ce caméo, situé dans le
pré-générique, n’est pas le seul dans le film… Un accident vient
de se produire, comme nous l’explique le conducteur d’une bé-
taillère (Boby Lapointe), « agent du destin23 ! » Après un tra-
velling, la caméra cadre une voiture en feu : une Alfa Romeo
Giulietta Sprint24, voiture que le réalisateur aimait tout parti-
culièrement, évoquant « la mythologie de la voiture, très forte
dans les années soixante25 », telle que Barthes l’analysait dans
21. N. T. Binh et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 94.
22. Clémentine Dabadie était alors âgée de six ans. Ce caméo du scénariste
des Choses de la vie, accompagné de sa fille, intervient entre la quatrième et la
cinquième seconde de la deuxième minute dans la version Blu-ray StudioCanal
parue en 2014.
23. Michel Boujut, op. cit., p. 90.
24. Il s’agissait, précise Claude Sautet, d’une « Alfa Romeo d’un modèle qui
n’existait plus alors. On en trouvait beaucoup à la casse et on en a choisi trois.
On les a fait métalliser, pour donner plus de prestige à l’engin. Comme une
espèce d’aspiration esthétique. Le modèle exact, c’était une Giulietta Sprint,
carrosserie Bertone… ». (Ibid., p. 95.)
25. Ibid., p. 88.
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projets avec Dabadie, il m’a envoyé son scénario, sans imaginer
un instant que je veuille le tourner, puisque, à l’époque, j’avais
renoncé à la mise en scène. Il sollicitait juste mon avis. Et ce
scénario m’a plu aussitôt, au point de me décider à faire le film
[…]. L’idée qui m’a séduit dans ce problème de construction,
c’était de partir de l’accident21.
Le film s’ouvre sur l’image d’une roue de voiture dans l’herbe :
des badauds s’attroupent au bord d’une route. Parmi eux, nous
apercevons furtivement Jean-Loup Dabadie et sa fille, vêtue
de rouge, qu’il tient dans ses bras22 ! Ce caméo, situé dans le
pré-générique, n’est pas le seul dans le film… Un accident vient
de se produire, comme nous l’explique le conducteur d’une bé-
taillère (Boby Lapointe), « agent du destin23 ! » Après un tra-
velling, la caméra cadre une voiture en feu : une Alfa Romeo
Giulietta Sprint24, voiture que le réalisateur aimait tout parti-
culièrement, évoquant « la mythologie de la voiture, très forte
dans les années soixante25 », telle que Barthes l’analysait dans
21. N. T. Binh et Dominique Rabourdin, op. cit., p. 94.
22. Clémentine Dabadie était alors âgée de six ans. Ce caméo du scénariste
des Choses de la vie, accompagné de sa fille, intervient entre la quatrième et la
cinquième seconde de la deuxième minute dans la version Blu-ray StudioCanal
parue en 2014.
23. Michel Boujut, op. cit., p. 90.
24. Il s’agissait, précise Claude Sautet, d’une « Alfa Romeo d’un modèle qui
n’existait plus alors. On en trouvait beaucoup à la casse et on en a choisi trois.
On les a fait métalliser, pour donner plus de prestige à l’engin. Comme une
espèce d’aspiration esthétique. Le modèle exact, c’était une Giulietta Sprint,
carrosserie Bertone… ». (Ibid., p. 95.)
25. Ibid., p. 88.
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