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H ello ma chérie, je sors de la salle, je vais bosser et je rentre
pour le déjeuner. Hier c’était mortel, on s’est trop marré avec
la Team.
La veille, après la découverte du mini arsenal, Émelyne avait fi-
celé sa valise et était partie sans laisser aucune trace derrière elle.
Alex
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Le temps n’avait plus de sens.
Marge - 2019
Elle ne voulait pas cacher ses rides et sa peau détendue, mais
Marge sortait toujours le visage maquillé. Légèrement. Comme il
faut. Pas dans le but de se transformer ou de se faire passer pour
une autre. Juste pour se garder ce qu’elle avait d’intime. Elle ajus-
tait son teint et le trait de ses sourcils par pudeur. Son apparence
du matin n’appartenait qu’à elle et à celle qui se réveillait à ses
côtés… même si depuis bien longtemps Marge dormait au milieu
de son lit. Sa libido s’était évaporée en douceur mais contre son
gré. En même temps qu’Odile, la volatile, son dernier amour. À
l’époque, Marge avait 75 ans et sa maîtresse, 20 de moins. Leur
couple était magnifique. Mais le temps passant fait se poser des
questions existentielles. Sa maîtresse l’avait quittée. Trop compli-
qué à assumer.
Marge avait toujours pensé que son envie s’affaisserait, que son
plaisir sexuel, un jour, ne serait plus une nécessité. Elle s’était
trompée. Hier encore, elle avait eu envie de se faire dévorer. Marge
s’était toujours caressée, toujours, mais de moins en moins. Les
plaisirs solitaires avaient rythmé sa vie. En couple, célibataire,
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pour le déjeuner. Hier c’était mortel, on s’est trop marré avec
la Team.
La veille, après la découverte du mini arsenal, Émelyne avait fi-
celé sa valise et était partie sans laisser aucune trace derrière elle.
Alex
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.
Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Le temps n’avait plus de sens.
Marge - 2019
Elle ne voulait pas cacher ses rides et sa peau détendue, mais
Marge sortait toujours le visage maquillé. Légèrement. Comme il
faut. Pas dans le but de se transformer ou de se faire passer pour
une autre. Juste pour se garder ce qu’elle avait d’intime. Elle ajus-
tait son teint et le trait de ses sourcils par pudeur. Son apparence
du matin n’appartenait qu’à elle et à celle qui se réveillait à ses
côtés… même si depuis bien longtemps Marge dormait au milieu
de son lit. Sa libido s’était évaporée en douceur mais contre son
gré. En même temps qu’Odile, la volatile, son dernier amour. À
l’époque, Marge avait 75 ans et sa maîtresse, 20 de moins. Leur
couple était magnifique. Mais le temps passant fait se poser des
questions existentielles. Sa maîtresse l’avait quittée. Trop compli-
qué à assumer.
Marge avait toujours pensé que son envie s’affaisserait, que son
plaisir sexuel, un jour, ne serait plus une nécessité. Elle s’était
trompée. Hier encore, elle avait eu envie de se faire dévorer. Marge
s’était toujours caressée, toujours, mais de moins en moins. Les
plaisirs solitaires avaient rythmé sa vie. En couple, célibataire,
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