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ompté que la foule voulait s’approprier. Mais le temps passant,
BB scandait toujours sa liberté, pleine de bêtises parfois mais tou-
jours avec sincérité. Leur relation était tentaculaire, inexplicable
et insulaire.
Bref, Marge savait parfaitement ce que voulait dire « être
populaire ».
Bertille, Béatrice, Marge
Depuis Molitor, leurs retrouvailles devenaient régulières. Bertille
s’arrangeait toujours pour que le lieu soit atypique, à condition
qu’il se trouve au moins à une heure de trajet en Bentley. Cette
automobile était devenue un cabinet de consultation. Béatrice et
la duchesse se vidaient de toute la lave qui les inondait. Marge
de son côté, observait, écoutait et se dévoilait sans se livrer. Elle
avait évidemment évoqué la pauvreté de son enfance marocaine,
sa venue à Paris, les Bergères à la folie, sa rencontre avec Cary,
New York, Hélène, quasi tutti tutti. Elle survolait délicatement
sa vie pour rendre la pareille, sans considérer que se raconter
lui fasse du bien. En revanche, constater que ses deux nouvelles
amies rayonnaient de plus en plus, jour après jour, la rendait heu-
reuse. Un bonheur simple et accessible. Un don de soi.
Elles devaient traverser une forêt de chênes centenaires, majes-
tueux et robustes. Édouard les suivait avec une malle pique-nique
monogramme de chez Vuitton. La mère de Bertille adorait cet
accessoire mais ne s’en était jamais servi.
« Un pique-Nique et quoi encore ? une activité aquatique ? ».
Assiettes en porcelaine, flûtes en cristal, nécessaire à poisson, ti-
roirs velours, poignées en cuir, coins métalliques. Un bijou pour
les aventuriers fortunés et les amoureux d’objets inutiles. Quand
on leur indiqua que c’était ici, là, elles ne virent rien du tout,
sauf des chênes centenaires, majestueux et robustes. Levant les
yeux, les 3 femmes s’estomaquèrent en fixant un cocon de soie
faisant la taille d’une éolienne. Une boule fuselée aux extrémités
de laquelle s’échappait un escalier sculpté. À 50 pieds du sol, se
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BB scandait toujours sa liberté, pleine de bêtises parfois mais tou-
jours avec sincérité. Leur relation était tentaculaire, inexplicable
et insulaire.
Bref, Marge savait parfaitement ce que voulait dire « être
populaire ».
Bertille, Béatrice, Marge
Depuis Molitor, leurs retrouvailles devenaient régulières. Bertille
s’arrangeait toujours pour que le lieu soit atypique, à condition
qu’il se trouve au moins à une heure de trajet en Bentley. Cette
automobile était devenue un cabinet de consultation. Béatrice et
la duchesse se vidaient de toute la lave qui les inondait. Marge
de son côté, observait, écoutait et se dévoilait sans se livrer. Elle
avait évidemment évoqué la pauvreté de son enfance marocaine,
sa venue à Paris, les Bergères à la folie, sa rencontre avec Cary,
New York, Hélène, quasi tutti tutti. Elle survolait délicatement
sa vie pour rendre la pareille, sans considérer que se raconter
lui fasse du bien. En revanche, constater que ses deux nouvelles
amies rayonnaient de plus en plus, jour après jour, la rendait heu-
reuse. Un bonheur simple et accessible. Un don de soi.
Elles devaient traverser une forêt de chênes centenaires, majes-
tueux et robustes. Édouard les suivait avec une malle pique-nique
monogramme de chez Vuitton. La mère de Bertille adorait cet
accessoire mais ne s’en était jamais servi.
« Un pique-Nique et quoi encore ? une activité aquatique ? ».
Assiettes en porcelaine, flûtes en cristal, nécessaire à poisson, ti-
roirs velours, poignées en cuir, coins métalliques. Un bijou pour
les aventuriers fortunés et les amoureux d’objets inutiles. Quand
on leur indiqua que c’était ici, là, elles ne virent rien du tout,
sauf des chênes centenaires, majestueux et robustes. Levant les
yeux, les 3 femmes s’estomaquèrent en fixant un cocon de soie
faisant la taille d’une éolienne. Une boule fuselée aux extrémités
de laquelle s’échappait un escalier sculpté. À 50 pieds du sol, se
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