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Tony n’avait pas été abandonné « pas abandonné, maman ne
m’avait pas abandonné ». Alors que Béatrice, l’amour de sa vie,
était partie avec ses deux nouvelles meilleures amies, Tony alla
chercher ses enfants à l’école sans solliciter la baby-sitter.
Léopold avait 10 ans, il était en CM2. Une classe pas évidente
à négocier. Il se sentait le plus grand de la cour mais se pré-
parait à être le bébé du collège. C’était déstabilisant et le petit
garçon y pensait souvent. Il n’en parlait pas beaucoup à ses pa-
rents. Une fois dans son lit, il posait beaucoup de questions à ses
doudous, qui lui répondaient très intelligemment. Léopold avait
deux meilleurs copains mais son trésor, sa chance, son château
fort c’était Timotée, 8 ans, son petit frangin. Pour lui, le CE2
c’était la liberté, la lecture, l’écriture et surtout savoir multiplier.
« 4x3, 12. 8x7… heuuu 56 ou 64 ? je sais jamais… ».
Ces deux gars-là, c’était une doublette, la bonne recette ! Ils
jouaient tout le temps ensemble bien entendu mais se parlaient et
se confiaient mutuellement leurs secrets. Pour des parents, bingo, le
confort assuré. Si tu les laissais, ben ils s’occupaient. Tony n’avait
eu conscience que de cela. « Wouah ils s’occupent, c’est le pied ! ».
Il n’avait pas décelé la force de cette fratrie. Le papa distant n’y
avait compris que son intérêt, sans rien analyser. Mais depuis hier,
sa maman à lui, ne l’avait pas abandonné et ça avait tout changé.
Tony décida de connaître ses garçons, de s’impliquer dans leur
éducation. Pas couillon comme réaction, « mieux vaut tard »
comme le dit la chanson. Ha bon c’est une chanson ?
Ses fistons étaient à table pendant qu’il préparait le repas.
— Ç a vous branche des gnocchis ? Avec un peu de crème, du
jambon et zou !
— W ouah super, même si on en a mangé hier.
— H a bon ? Et ben je commande une pizza 4 fromages et on se
regarde un bon vieux Disney ?
— P apa, Léo est allergique à la tomate et moi je déteste l’emmen-
tal. Mais ne t’embête pas, on peut juste se faire des pâtes. Nous
on aime bien les pâtes, avec un peu de beurre. On s’en fiche,
on trouve ça bon.
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Tony n’avait pas été abandonné « pas abandonné, maman ne
m’avait pas abandonné ». Alors que Béatrice, l’amour de sa vie,
était partie avec ses deux nouvelles meilleures amies, Tony alla
chercher ses enfants à l’école sans solliciter la baby-sitter.
Léopold avait 10 ans, il était en CM2. Une classe pas évidente
à négocier. Il se sentait le plus grand de la cour mais se pré-
parait à être le bébé du collège. C’était déstabilisant et le petit
garçon y pensait souvent. Il n’en parlait pas beaucoup à ses pa-
rents. Une fois dans son lit, il posait beaucoup de questions à ses
doudous, qui lui répondaient très intelligemment. Léopold avait
deux meilleurs copains mais son trésor, sa chance, son château
fort c’était Timotée, 8 ans, son petit frangin. Pour lui, le CE2
c’était la liberté, la lecture, l’écriture et surtout savoir multiplier.
« 4x3, 12. 8x7… heuuu 56 ou 64 ? je sais jamais… ».
Ces deux gars-là, c’était une doublette, la bonne recette ! Ils
jouaient tout le temps ensemble bien entendu mais se parlaient et
se confiaient mutuellement leurs secrets. Pour des parents, bingo, le
confort assuré. Si tu les laissais, ben ils s’occupaient. Tony n’avait
eu conscience que de cela. « Wouah ils s’occupent, c’est le pied ! ».
Il n’avait pas décelé la force de cette fratrie. Le papa distant n’y
avait compris que son intérêt, sans rien analyser. Mais depuis hier,
sa maman à lui, ne l’avait pas abandonné et ça avait tout changé.
Tony décida de connaître ses garçons, de s’impliquer dans leur
éducation. Pas couillon comme réaction, « mieux vaut tard »
comme le dit la chanson. Ha bon c’est une chanson ?
Ses fistons étaient à table pendant qu’il préparait le repas.
— Ç a vous branche des gnocchis ? Avec un peu de crème, du
jambon et zou !
— W ouah super, même si on en a mangé hier.
— H a bon ? Et ben je commande une pizza 4 fromages et on se
regarde un bon vieux Disney ?
— P apa, Léo est allergique à la tomate et moi je déteste l’emmen-
tal. Mais ne t’embête pas, on peut juste se faire des pâtes. Nous
on aime bien les pâtes, avec un peu de beurre. On s’en fiche,
on trouve ça bon.
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