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savoir ce qu’il avait dans le ventre. Et pour cela, aucun autre
moyen que d’aller au bout de son projet pour ensuite comprendre
et analyser qui il était vraiment. Ce roman serait inconsciemment,
la thérapie qu’il avait toujours refusé de faire.
Ses doigts tapaient sans rien lui demander. Il se relisait à peine.
Enregistrer sous. Pomme S. Sa vie commença à défiler. Devenir
spectateur de son enfance le fit pleurer. Jamais il ne s’était senti
aussi libre.
Émelyne & Tibo
Bertille avait accueilli Tibo de manière assez positive. Elle voyait
bien le petit facho qui se réveillait en lui. Dans l’ensemble, elle
était assez d’accord avec ses orientations politiques. Sûrement
plus mesurée, moins virulente mais il faut dire que ses 23 ans
étaient bien derrière elle. Bertille avait tout de suite compris la
colère qui le rongeait. Ce sentiment d’injustice dont se plaignent
tous les petits nazillons. Ce terreau propice à la révolte, à l’insur-
rection, au déversement de la connerie humaine. Bertille analysa
très rapidement et très justement le jeune homme qu’elle avait en
face d’elle et ne le repoussa pas. Bien au contraire. Tibo pouvait
devenir une arme dans son poing baguouzé de diamants.
La châtelaine n’était pas naïve et pensait que parfois pour passer
la ligne d’arrivée la première, il fallait prendre un autre parcours.
Elle connaissait l’importance des groupuscules d’extrême droite
dans la stabilité de Marine Le Pen à la tête de son parti. Avait
conscience que les Alain Soral ou autres Dieudonné n’étaient que
des marionnettes contrôlées par des esprits de l’ombre bien plus
malins qu’eux. Bertille ne s’interdisait rien et voir ce jeune éphèbe
décérébré plier un genou devant elle la charmait totalement.
Tibo sortit de la permanence de la place Alain Minc tel le « Ravi
de la crèche ». Il dénoua sa cravate Devred et souffla un grand
coup. L’asticot n’était pas mécontent de sa présentation ! Bertille
lui avait confié une mission. Trouver 20 mecs comme lui. Ses
clones. Des Stormtroopers. Elle voulait constituer une armée du
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moyen que d’aller au bout de son projet pour ensuite comprendre
et analyser qui il était vraiment. Ce roman serait inconsciemment,
la thérapie qu’il avait toujours refusé de faire.
Ses doigts tapaient sans rien lui demander. Il se relisait à peine.
Enregistrer sous. Pomme S. Sa vie commença à défiler. Devenir
spectateur de son enfance le fit pleurer. Jamais il ne s’était senti
aussi libre.
Émelyne & Tibo
Bertille avait accueilli Tibo de manière assez positive. Elle voyait
bien le petit facho qui se réveillait en lui. Dans l’ensemble, elle
était assez d’accord avec ses orientations politiques. Sûrement
plus mesurée, moins virulente mais il faut dire que ses 23 ans
étaient bien derrière elle. Bertille avait tout de suite compris la
colère qui le rongeait. Ce sentiment d’injustice dont se plaignent
tous les petits nazillons. Ce terreau propice à la révolte, à l’insur-
rection, au déversement de la connerie humaine. Bertille analysa
très rapidement et très justement le jeune homme qu’elle avait en
face d’elle et ne le repoussa pas. Bien au contraire. Tibo pouvait
devenir une arme dans son poing baguouzé de diamants.
La châtelaine n’était pas naïve et pensait que parfois pour passer
la ligne d’arrivée la première, il fallait prendre un autre parcours.
Elle connaissait l’importance des groupuscules d’extrême droite
dans la stabilité de Marine Le Pen à la tête de son parti. Avait
conscience que les Alain Soral ou autres Dieudonné n’étaient que
des marionnettes contrôlées par des esprits de l’ombre bien plus
malins qu’eux. Bertille ne s’interdisait rien et voir ce jeune éphèbe
décérébré plier un genou devant elle la charmait totalement.
Tibo sortit de la permanence de la place Alain Minc tel le « Ravi
de la crèche ». Il dénoua sa cravate Devred et souffla un grand
coup. L’asticot n’était pas mécontent de sa présentation ! Bertille
lui avait confié une mission. Trouver 20 mecs comme lui. Ses
clones. Des Stormtroopers. Elle voulait constituer une armée du
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