Page 70 - I008786_BAT
P. 70
inuer ses appréhensions. Seul lui était au courant. Sa vie
était faite de techniques pour dissimuler ses maux. Ses journées
n’étaient construites qu’autour du fait de masquer son imperfec-
tion. Il n’en retirait aucun plaisir, aucune satisfaction. Tous ces ri-
tuels ne lui apportaient qu’un soulagement temporaire, comme un
shoot d’héroïne, avant que ne reviennent ses pensées anxiogènes.
C’était sa honte, il se pensait fou, mais était heureux que ça ne se
sache pas. Il était un méchant de chez Marvel. Un jour, le monde
saurait qu’il est différent, mais il sera déjà trop tard !
Marge
Toutes les deux étaient trop libres. Elles refirent l’amour sur le
sol de cet atelier. La bouche de Lee était un fruit électrique, ses
mains guidées par Hédoné. Lorsque les cheveux de la peintre ef-
fleuraient le visage de Marge, cela l’enivrait plus que les litres de
champagne bus quelques heures auparavant. Ce corps ressemblait
à un paysage oriental fait de dunes et d’oasis. Marge eut un plaisir
infini.
Quand le lendemain, dans la matinée, elle rentra à l’Hôtel
Saint-Moritz, Cary prenait une grande tasse de café noir en lisant
les pages culture de son propre journal. Il se retourna dès lors où
la poignée rétracta le pêne-dormant de la gâche. Marge referma la
porte derrière elle et s’avança lentement vers son amoureux sans
anticiper une seconde la réaction qu’il aurait. Elle n’y avait tout
simplement pas pensé. Il se leva, la prit dans ses bras et l’embras-
sa délicatement dans le cou, juste sous l’oreille. Il lui sourit, elle
aussi. Elle le trouvait absolument magnifique. Marge était deve-
nue en quelques semaines plus New Yorkaise que la plupart des
femmes de la presqu’île.
Jackson Pollock, le mari de Lee avait eu une réaction légèrement
différente. Il n’avait pas apprécié ce qu’il avait vécu comme une
humiliation aux yeux de toute la bonne société de la ville. Sa
femme partant, les phalanges entrelacées dans celles d’une incon-
nue juvénile, était une image qu’il voulait oublier. Lee et Marge
70
était faite de techniques pour dissimuler ses maux. Ses journées
n’étaient construites qu’autour du fait de masquer son imperfec-
tion. Il n’en retirait aucun plaisir, aucune satisfaction. Tous ces ri-
tuels ne lui apportaient qu’un soulagement temporaire, comme un
shoot d’héroïne, avant que ne reviennent ses pensées anxiogènes.
C’était sa honte, il se pensait fou, mais était heureux que ça ne se
sache pas. Il était un méchant de chez Marvel. Un jour, le monde
saurait qu’il est différent, mais il sera déjà trop tard !
Marge
Toutes les deux étaient trop libres. Elles refirent l’amour sur le
sol de cet atelier. La bouche de Lee était un fruit électrique, ses
mains guidées par Hédoné. Lorsque les cheveux de la peintre ef-
fleuraient le visage de Marge, cela l’enivrait plus que les litres de
champagne bus quelques heures auparavant. Ce corps ressemblait
à un paysage oriental fait de dunes et d’oasis. Marge eut un plaisir
infini.
Quand le lendemain, dans la matinée, elle rentra à l’Hôtel
Saint-Moritz, Cary prenait une grande tasse de café noir en lisant
les pages culture de son propre journal. Il se retourna dès lors où
la poignée rétracta le pêne-dormant de la gâche. Marge referma la
porte derrière elle et s’avança lentement vers son amoureux sans
anticiper une seconde la réaction qu’il aurait. Elle n’y avait tout
simplement pas pensé. Il se leva, la prit dans ses bras et l’embras-
sa délicatement dans le cou, juste sous l’oreille. Il lui sourit, elle
aussi. Elle le trouvait absolument magnifique. Marge était deve-
nue en quelques semaines plus New Yorkaise que la plupart des
femmes de la presqu’île.
Jackson Pollock, le mari de Lee avait eu une réaction légèrement
différente. Il n’avait pas apprécié ce qu’il avait vécu comme une
humiliation aux yeux de toute la bonne société de la ville. Sa
femme partant, les phalanges entrelacées dans celles d’une incon-
nue juvénile, était une image qu’il voulait oublier. Lee et Marge
70