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me sens seul, je me sens seul,
la honte me rend légèrement indécent.
Vous m’accueillez, vous me cueillez,
j’étais mûr et je lézardais.
Je lézarde sur des murs endeuillés sans écueil,
je me fanerai.
Bertille, mon amour.
Mon amour, Bertille.
Vous êtes le miroir de mon âme.
Âme de mon amour l’êtes-vous ?

Alexandre votre désuet reflet.

Il lécha l’enveloppe au vilain goût de colle amère et telle une bou-
teille à la mer la glissa dans une fente comme un vote.

Émelyne, Mat et Ludo

— Y va comment alors Tibo ? On n’a pas encore pu aller le voir.
— M al, très mal. Entre la mort et la vie. Il est en train de mourir…

Au mieux il sera dévisagé.
— S cuz Émelyne, on est désolés, comme traumatisés.
— B en ouais, nos 3 meilleurs potes sont dead en 48 heures…
Ludo était en pleurs
— S i on pouvait tout faire reculer…
La jeune femme fixa Mat dans les pupilles et d’un mouvement
rapide scanna Ludo.
— C ’est-à-dire ? Tout faire reculer ?
— B en ouais que nos copains soient encore là, au crossfit, aux

matchs du PSG.
— D e toute façon, au point où on en est, on va la fumer cette pute !
— V ous parlez de qui là ?
— F erme ta gueule Ludo, on a promis à Tib’ de rien dire.
— V ous voulez fumer qui ? C’est qui cette pute ? Hein les gars ?

harponna Émelyne… Vous pouvez me parler vous savez…

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