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journaliste était surtout une façon de comprendre des humains
face à une situation. Son enfance lui avait mis tellement de doutes
sur les limites de son espèce.
Elle avait analysé longuement le phénomène de « pensée collec-
tive et de dédain de masse dans le but de se protéger ». Pourquoi
l’Homme répète-il toujours les mêmes erreurs depuis la nuit des
temps ? Par ce biais, Rokia avait acquis pas mal de connais-
sances sur la façon dont chacun structure ses réflexions puis en-
suite, ses modes d’action. Il se dégageait des profils types. En
quelque sorte, Rokia avait imaginé des cases pour ranger la to-
talité des différentes catégories de fonctionnements cérébraux.
Mademoiselle Uwimana adorait agencer, organiser, ordonner et
annoter tous les personnages de son jeu de société. C’est comme
ça qu’elle résolvait !
Pour elle, ce gars-là n’avait rien d’un personnage principal. Mais
ces films favoris étaient truffés de seconds couteaux et c’est d’ail-
leurs pour cela qu’ils étaient ses films favoris. Dans Pulp Fiction
elle vénérait Michael Madsen. Après 34 visionnages d’Apoca-
lypse Now, Rokia était tombée amoureuse de Scott Glenn. Et ain-
si de suite. Toujours est-il qu’elle ne voyait pas en Tony, un profil
intéressant pour avancer sur son dossier « Qui est Bertille De La
Berthelière ? ».
Le lendemain, elle retourna au quartier général de campagne traî-
ner ses bottines. La journaliste avait pris le soin de changer légè-
rement son apparence pour ne pas que les Del’Imaginn fassent
le rapprochement, s’ils venaient à parler de leurs rencontres ano-
dines. Plus d’afro mais des tresses, plus de sweat mais un joli
chemisier, pas de baggy mais un jeans carotte ajusté.
Au QG, toujours aucune duchesse à l’horizon. Rokia entra avec
un grand sourire.
— O h Rokia, ça nous fait plaisir de vous revoir.
— M erci beaucoup. En fait je vous ai trouvées très sympas la
dernière fois et je voulais savoir si je pouvais vous être utile à
quoi que ce soit ?
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face à une situation. Son enfance lui avait mis tellement de doutes
sur les limites de son espèce.
Elle avait analysé longuement le phénomène de « pensée collec-
tive et de dédain de masse dans le but de se protéger ». Pourquoi
l’Homme répète-il toujours les mêmes erreurs depuis la nuit des
temps ? Par ce biais, Rokia avait acquis pas mal de connais-
sances sur la façon dont chacun structure ses réflexions puis en-
suite, ses modes d’action. Il se dégageait des profils types. En
quelque sorte, Rokia avait imaginé des cases pour ranger la to-
talité des différentes catégories de fonctionnements cérébraux.
Mademoiselle Uwimana adorait agencer, organiser, ordonner et
annoter tous les personnages de son jeu de société. C’est comme
ça qu’elle résolvait !
Pour elle, ce gars-là n’avait rien d’un personnage principal. Mais
ces films favoris étaient truffés de seconds couteaux et c’est d’ail-
leurs pour cela qu’ils étaient ses films favoris. Dans Pulp Fiction
elle vénérait Michael Madsen. Après 34 visionnages d’Apoca-
lypse Now, Rokia était tombée amoureuse de Scott Glenn. Et ain-
si de suite. Toujours est-il qu’elle ne voyait pas en Tony, un profil
intéressant pour avancer sur son dossier « Qui est Bertille De La
Berthelière ? ».
Le lendemain, elle retourna au quartier général de campagne traî-
ner ses bottines. La journaliste avait pris le soin de changer légè-
rement son apparence pour ne pas que les Del’Imaginn fassent
le rapprochement, s’ils venaient à parler de leurs rencontres ano-
dines. Plus d’afro mais des tresses, plus de sweat mais un joli
chemisier, pas de baggy mais un jeans carotte ajusté.
Au QG, toujours aucune duchesse à l’horizon. Rokia entra avec
un grand sourire.
— O h Rokia, ça nous fait plaisir de vous revoir.
— M erci beaucoup. En fait je vous ai trouvées très sympas la
dernière fois et je voulais savoir si je pouvais vous être utile à
quoi que ce soit ?
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