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rs âgée de sept ou huit ans s’est vite trouvé deux copines de à débattre et organiser des activités avec les élèves plutôt qu’à

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et qui était parfaitement assurée par ailleurs.
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Très vite aussi, elle s’est fait de grands copains parmi les A cette époque, en ESC, tout était à construire : il y avait
bien des heures de cours prévues à l’emploi du temps, mais
élèves. Ils lui ont spontanément appris le tissage, la peinture
sur soie, le macramé etc. Les élèves étaient eux aussi ravis XI[LMXZWOZIUUMXI[LMVW\M[=VMKQZK]TIQZM]VQY]MTI
E222, notre bible, donnait les grandes directives : développer
L¼I^WQZMVÅV]VXZWN L¼-;+M\IKK]MQTTIQMV\^WTWV\QMZ[LM[ la sensibilité artistique des élèves, les inciter à user de tous
enfants. les moyens de communication possibles, de l’expression
orale, écrite, médiatique, à l’expression artistique ; aiguiser
La géographie du lycée en disait long sur l’ambiance qui leur capacité d’analyse et de compréhension de toutes
régnait : d’un côté, un long bâtiment avec les salles de classe : sortes de messages, ainsi que de leur environnement social
le lieu du travail théorique, de l’étude. Par derrière, la ferme, et institutionnel ; il s’agissait d’apprendre à s’y frayer une
l’écurie, le manège où les élèves apprenaient l’équitation. Et parole et une capacité d’action. L’étude du milieu était au
au centre des bâtiments, entre les dortoirs et les salles de cœur de ce travail. Apprendre à Voir, Juger, Agir… suivant

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avec labo photos, salles pour les ateliers, une salle de cours
réservée aux cours d’éducation socioculturelle, avec des tables 4M[ UWaMV[ WV\ KPIVOu # QT a I LM[ ÅVIVKMUMV\[ LM[
disposées en ovale et une salle de réunion. Ce bâtiment-là réseaux, des notes, des examens, de la pluridisciplinarité
était le domaine exclusif des élèves. Ni le directeur, ni le
conseiller d’éducation-directeur adjoint n’y mettaient jamais W‫ٻ‬KQITQ[uM° 5IQ[ TM[ XZWOZIUUM[ IK\]MT[ NWZ UITQ[MV\ LM
les pieds. Les élèves animaient leurs ateliers, échangeant façon très détaillée ces grands axes ; perte en spontanéité, gain
leurs compétences diverses, artistiques souvent. Ils géraient en rigueur de travail, en uniformisation des pratiques dans les
les budgets de leurs clubs, assuraient l’approvisionnement divers établissements publics ou privés, institutionnalisation
en matériel, faisaient les comptes. Le bureau des élèves élus de l’ESC comme une discipline d’enseignement à part entière
(sans aller jusqu’à la création d’une agrégation d’ESC qui
NWVK\QWVVIQ\LMXTMQVLZWQ\=VM[M]TMXMZ[WVVM^uZQÅIQ\I[[Mb n’est pas une discipline universitaire).
régulièrement cette comptabilité : un « répétiteur » (car à
cette époque il y avait des surveillants titulaires, corps qui a Avec les élèves, nous organisions soirées et sorties
disparu désormais). Quant à moi, personne ne m’a jamais culturelles, soirées que j’exploitais évidemment en cours, car
demandé de mettre le nez dans la comptabilité. Veiller à à mon sens, il y avait continuum entre les heures de cours et
la bonne tenue des comptes par les élèves représentait le les activités de l’association, à l’initiative conjointe du prof
travail essentiel du répétiteur, sous l’autorité de l’adjoint, et des élèves.
M. Murzeau. Le système fonctionnait bien. En trois
ans je n’ai compté qu’un petit incident vite rattrapé par Dans ce cadre, j’ai pu inviter un sculpteur contemporain à
l’administration, la dernière année. Cette situation me exposer ses œuvres dans les couloirs du lycée, à une époque où
convenait parfaitement ; je n’étais pas comptable. Dans mon
rôle pédagogique et culturel, je préférais consacrer mon temps TMKWV\IK\I^MKT¼IZ\KWV\MUXWZIQV[¼I^uZIQ\LQ‫ٻ‬KQTMXW]ZTM[
jeunes et même les adultes. Cela a été possible et générateur
d’échanges, quelques quinze ans avant que le ministre Lang

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