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cision des exercices de Défense passive en août 1938

Suite à l’arrêté du préfet de la Seine-Inférieure en date du 22 juillet 1938, des
exercices de Défense passive contre les attaques aériennes auront lieu les 5 et
8 août 1938. Ces exercices ont pour but de vérifier l’efficacité des mesures de
Défense passive. Par ailleurs ces exercices pourront avoir lieu à toute époque
de l’année, par décision du Gouvernement. Quiconque s’opposera à l’exécution
des dits exercices, sera puni d’une amende d’un montant de 16 à 200 francs.
En cas de récidive, la peine sera un emprisonnement de 6 jours à 1 mois et d’une
amende de 16 à 200 francs, ou de l’une des deux peines.

Les mesures à exécuter sont celles décrites dans l’arrêté et qui se résument à :
Pendant les soirées des 5 et 6 août 1938, jusqu’à 24 heures, l’éclairage des voies
publiques et privées sera l’éclairage d’alerte (c’est-à-dire réduit au maximum). Les
appareils d’éclairage public seront éteints. A partir de 23 heures l’éclairage des
devantures de magasin, l’éclairage extérieur des établissements de spectacles,
des cafés et restaurants sera supprimé. Les enseignes lumineuses devront être
éteintes. De 23 à 24 heures, l’éclairage intérieur des établissements ouverts
au public devra être masqué de façon efficace. Les lumières de tous locaux
industriels ou d’habitation devront être aussi complètement masquées.

Début août 1938 :
remarques sur les exercices de Défense passive

Des exercices ont été réalisés au mois d’août 1938 dans 14 départements du Nord
et du Nord-Est, avec la collaboration de l’aviation. Le but de ces manœuvres était
de vérifier le bon fonctionnement des rouages de la Défense passive, ce qui a
donné lieu à un certain nombre de commentaires d’ordre général.

L’ordre d’alerte devra être déclenché uniquement à l’endroit où la menace de
bombardement se précise et cela pour chaque département. Le but est de ne
pas soumettre la population à des alertes inutiles et répétées qui pourraient
ruiner le moral des populations et placer une entrave à la vie économique, déjà
mal en point à cette époque.

Limiter l’utilisation du téléphone et privilégier principalement la diffusion des
signaux sonores, au moyen des sirènes publiques ou privées (usine par exemple).

Les rapports de ces manœuvres sont silencieux en ce qui concerne le
fonctionnement du guet local. Le travail du guetteur est indispensable pour la
sécurité de tous, et les guetteurs devront suivre une instruction complémentaire.

Cinq constructeurs de lampes de la région parisienne avaient été invités à participer
aux essais. Certains constructeurs ont mis au point, des coiffes afin d’atténuer

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