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conclusion de ce rapport fait apparaître que certaines notions de Défense
passive ont été plus ou moins perdues de vue et feront l’objet de formation des
membres de la Défense passive et des populations.

Le 26 novembre 1938, l’administration annonce le recensement des caves, abris
et souterrains.

Organisation
de la Défense passive à Rouen

Le poste de commandement se situe à l’hôtel de ville de Rouen, il est dirigé
par monsieur le maire. Il est épaulé par deux de ses adjoints, messieurs Cornier
et Baron et deux motocyclistes agents de liaison. Une téléphoniste assure
directement les liaisons par le réseau général avec les différents services et
organismes publics. Afin de diffuser au mieux les signaux d’alerte, un employé
devra être en permanence au standard de la mairie de 22 h 45 à 0 h 15. Intervalle
pendant lequel il recevra successivement : un ordre d’extinction des lumières, un
ordre d’alerte, un avis de fin d’alerte et un avis de fin d’extinction des lumières.
Les ordres d’alerte et de fin d’alerte seront retransmis au standard des sapeurs-
pompiers d’où sera actionnée la sirène.

Trois postes secteurs sont créés. Le premier au Nord-Ouest, rue Dumont-d’Urville
où se situe la crèche Brière. Le deuxième au Nord-Est au 48 rue Saint-Hilaire.
Un troisième situé sur la rive gauche de la Seine dans un immeuble sis au 4bis rue
du Passage-Dupont (aujourd’hui rue Gadeau-de-Kerville).

Quatre postes de secours seront également constitués :
Le premier pour le secteur Est au 48 rue Saint-Hilaire, le deuxième pour le secteur
Sud à l’Abeille La Ruche. Pour le secteur Ouest à la crèche Brière rue Dumont
d’Urville et rue du Maulévrier au lycée Corneille.

Des refuges sont créés afin d’accueillir ceux qui sont privés de domicile, afin qu’ils
passent la nuit à l’abri des conditions climatiques et des bombes. Les meubles
qui ont été sauvés sont remisés dans quelques endroits comme à La Ruche,
ancienne filature située rue d’Elbeuf, près de la rue Méridienne, sur la rive gauche.
Cette manufacture abritait un poste de secours et ses sous-sols servaient d’abri
à la Défense passive.

Le 29 décembre 1938, le conseil municipal de la ville de Rouen dirigé par le maire
Georges Métayer vote à l’unanimité, le budget prévisionnel pour l’année 1939
dont le coût s’élève à 101.895.000 francs. Si cinq millions de francs sont destinés
à combler le déficit des tramways, un montant ridicule de 200.000 francs sera
consacré à la Défense passive, somme qui semble très insuffisante. Au début de
cette guerre, les communes n’ont pas bien perçu les effets bénéfiques engendrés
par la Défense passive, dont elles n’avaient pas encore toute la connaissance.

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