Page 130 - Brochure
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L’appareilleur16 qui dirige les ouvriers est
engagé et est payé par l’administration
des Beaux-Arts. Les sacs de protection
seront remplis de terre ou de sable et
transportés dans la chapelle de la Vierge
de la cathédrale. Les quatre entrées, qui
concernent le portail de la Calende, le
portail des libraires ainsi qu’en façade
les portails Saint-Jean et Saint-Étienne
seront garnis de sacs de terre. A
l’intérieur, la protection des tombeaux
de l’archevêque Maurice, des Cardinaux
d’Amboise et des ducs de Brézé, sera
assurée au moyen de sacs de sable.
Fin janvier 1942 création d’une cave-
abri à l’administration des domaines et
Cathédrale Notre-Dame de Rouen, porte des du timbre17 située 36, rue du Renard à
libraires, début 1940. Protection au moyen Rouen. Un abri sera situé dans la cave
de sacs de sable. (ADSM, FRAD076_019Fi_0276). du sous-sol avec une galerie d’accès,
et le même aménagement sous la
chambre forte. Un premier abri équipé de bancs sera destiné à protéger une
trentaine de personnes. Le second est destiné au logement des archives pour la
conservation des hypothèques. Ces travaux ont été exécutés suite à des devis de
novembre 1939.
Outre la cathédrale Notre-Dame de Rouen, l’entreprise Lanfry travaille également
à cette époque aux églises Saint-Ouen, Saint-Vincent, Saint-Maclou et au temple
Saint-Éloi situé au sud de la place du Vieux-Marché. De même l’hôtel de ville et
le musée des Beaux-Arts doivent être protégés. Ils le seront grâce à des sacs de
sable remplis, fournis par l’administration, chargés dans le dépôt de l’évêché puis
transportés en voiture à bras jusqu’à l’hôtel de ville et le musée des Beaux-Arts.
A partir de juin 1945 on commence à déposer les armatures tubulaires et les
sacs de terre qui ont été utilisés pour la protection des monuments. Il faudra
les descendre, les vider de leur contenu, puis les ranger, à l’église Saint-Vivien
et à la cathédrale. Au musée des Beaux-Arts en septembre 1947, on dépose
les protections (faites de sacs de sable) des statues de Louis XV et d’Hercule
terrassant l’Hydre de Lerne. Les réparations des monuments historiques seront
confiées à l’entreprise Lanfry. Aujourd’hui, près de la cathédrale, la rue située
à gauche de cette dernière (continuité de la rue Saint-Romain) se nomme rue
Georges Lanfry (1884-1969). Sur la plaque de rue est mentionnée sa qualité de
sauveteur de la cathédrale en 1944.
16. A ppareilleur : chef ouvrier qui connaît l’art de la coupe des pierres. Il les trace de la taille et de
la forme qu’elles doivent avoir, suivant la place où il les destine. Il est chargé d’appareiller les
pierres d’un bâtiment.
17. D irection Générale de l’Enregistrement, des domaines et du timbre : service public chargé
d’une fonction fiscale et immobilière.
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engagé et est payé par l’administration
des Beaux-Arts. Les sacs de protection
seront remplis de terre ou de sable et
transportés dans la chapelle de la Vierge
de la cathédrale. Les quatre entrées, qui
concernent le portail de la Calende, le
portail des libraires ainsi qu’en façade
les portails Saint-Jean et Saint-Étienne
seront garnis de sacs de terre. A
l’intérieur, la protection des tombeaux
de l’archevêque Maurice, des Cardinaux
d’Amboise et des ducs de Brézé, sera
assurée au moyen de sacs de sable.
Fin janvier 1942 création d’une cave-
abri à l’administration des domaines et
Cathédrale Notre-Dame de Rouen, porte des du timbre17 située 36, rue du Renard à
libraires, début 1940. Protection au moyen Rouen. Un abri sera situé dans la cave
de sacs de sable. (ADSM, FRAD076_019Fi_0276). du sous-sol avec une galerie d’accès,
et le même aménagement sous la
chambre forte. Un premier abri équipé de bancs sera destiné à protéger une
trentaine de personnes. Le second est destiné au logement des archives pour la
conservation des hypothèques. Ces travaux ont été exécutés suite à des devis de
novembre 1939.
Outre la cathédrale Notre-Dame de Rouen, l’entreprise Lanfry travaille également
à cette époque aux églises Saint-Ouen, Saint-Vincent, Saint-Maclou et au temple
Saint-Éloi situé au sud de la place du Vieux-Marché. De même l’hôtel de ville et
le musée des Beaux-Arts doivent être protégés. Ils le seront grâce à des sacs de
sable remplis, fournis par l’administration, chargés dans le dépôt de l’évêché puis
transportés en voiture à bras jusqu’à l’hôtel de ville et le musée des Beaux-Arts.
A partir de juin 1945 on commence à déposer les armatures tubulaires et les
sacs de terre qui ont été utilisés pour la protection des monuments. Il faudra
les descendre, les vider de leur contenu, puis les ranger, à l’église Saint-Vivien
et à la cathédrale. Au musée des Beaux-Arts en septembre 1947, on dépose
les protections (faites de sacs de sable) des statues de Louis XV et d’Hercule
terrassant l’Hydre de Lerne. Les réparations des monuments historiques seront
confiées à l’entreprise Lanfry. Aujourd’hui, près de la cathédrale, la rue située
à gauche de cette dernière (continuité de la rue Saint-Romain) se nomme rue
Georges Lanfry (1884-1969). Sur la plaque de rue est mentionnée sa qualité de
sauveteur de la cathédrale en 1944.
16. A ppareilleur : chef ouvrier qui connaît l’art de la coupe des pierres. Il les trace de la taille et de
la forme qu’elles doivent avoir, suivant la place où il les destine. Il est chargé d’appareiller les
pierres d’un bâtiment.
17. D irection Générale de l’Enregistrement, des domaines et du timbre : service public chargé
d’une fonction fiscale et immobilière.
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