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’est déroulée dans la salle des délibérations, par le Comité Départemental de
la Libération Nationale. Cette cérémonie était présidée par monsieur Canu
représentant la Résistance, entouré de messieurs Vasseur représentant l’O.C.M.13,
Capteville du Parti socialiste français ; Émile du Parti communiste français, Albert
de la C.G.T. et Gérard du Front national.
Le drapeau français sera remonté rive gauche, sur l’école Mulot quartier Saint-
Clément au matin de ce même 31 août.
Après l’installation de monsieur Guillaume Montier, dans ses fonctions de maire
par monsieur Canu, une minute de silence a été observée à la mémoire des
membres de la Résistance tombés dans la lutte contre l’envahisseur. Le nouveau
conseil a fait une apparition au balcon où il a été ovationné.
Monsieur Georges Lanfry : né en 1884 à Mont-Saint-Aignan, ancien président
de la Chambre de commerce de Rouen, président de la Fédération Nationale du
bâtiment, ancien élève de l’école d’architecture de Rouen, il est aussi président
du comité d’expansion de la Haute-Normandie. Entrepreneur de travaux public et
vice-président de la Société des amis des monuments rouennais, il participe à la
restauration de nombreux édifices et monuments historiques de Rouen et de sa
banlieue, telle que la cathédrale Notre-Dame de Rouen et l’église Saint-Maclou.
Monsieur Lanfry prendra la présidence du C.A.L. (Centre du Logement de Rouen
et de sa région) constitué en 1953 qui a pour mission l’amélioration de l’habitat, le
dépistage des logements insalubres, la réparation, l’amélioration des locaux, etc.
Cette liste n’est pas exhaustive.
C’est sous sa direction qu’il participera activement aux services de sauvetage
et de déblaiement. Il fut incarcéré pendant quelques temps avec son chef de
chantier, car un officier allemand ivre était tombé dans une tranchée ouverte
par son entreprise, dans le château de Canteleu. En ces temps de guerre le
Français a toujours tort. Lors du bombardement de la douane d’énormes pierres
empêchaient le dégagement de malheureux pris au piège. Après avoir accroché
les pierres à un camion il réussit le sauvetage d’une centaine de personnes vouées
à une mort certaine. D’autres n’ont pas eu la même chance. A l’issue de la guerre
le maire de Rouen remerciera monsieur Lanfry et son fils, des efforts qu’ils ont
accomplis pendant les bombardements.
Fin 1943, le C.D.L.N. (Comité Départemental de Libération Nationale) créé en
septembre 1943 avait chargé un comité restreint d’étudier l’organisation de la
presse, suite à la disparition du « Journal de Rouen ». Lors d’un déjeuner chez
monsieur Labigne, entouré de messieurs Georges Lanfry, René Dragon et Vilain.
Monsieur Vilain est chargé de la rédaction du journal pour une période de trois
à six mois à condition que le journal se borne uniquement à l’information sans
aucune tendance politique.
13. O .C.M : organisation civile et militaire. C’est une organisation de Résistance française.
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la Libération Nationale. Cette cérémonie était présidée par monsieur Canu
représentant la Résistance, entouré de messieurs Vasseur représentant l’O.C.M.13,
Capteville du Parti socialiste français ; Émile du Parti communiste français, Albert
de la C.G.T. et Gérard du Front national.
Le drapeau français sera remonté rive gauche, sur l’école Mulot quartier Saint-
Clément au matin de ce même 31 août.
Après l’installation de monsieur Guillaume Montier, dans ses fonctions de maire
par monsieur Canu, une minute de silence a été observée à la mémoire des
membres de la Résistance tombés dans la lutte contre l’envahisseur. Le nouveau
conseil a fait une apparition au balcon où il a été ovationné.
Monsieur Georges Lanfry : né en 1884 à Mont-Saint-Aignan, ancien président
de la Chambre de commerce de Rouen, président de la Fédération Nationale du
bâtiment, ancien élève de l’école d’architecture de Rouen, il est aussi président
du comité d’expansion de la Haute-Normandie. Entrepreneur de travaux public et
vice-président de la Société des amis des monuments rouennais, il participe à la
restauration de nombreux édifices et monuments historiques de Rouen et de sa
banlieue, telle que la cathédrale Notre-Dame de Rouen et l’église Saint-Maclou.
Monsieur Lanfry prendra la présidence du C.A.L. (Centre du Logement de Rouen
et de sa région) constitué en 1953 qui a pour mission l’amélioration de l’habitat, le
dépistage des logements insalubres, la réparation, l’amélioration des locaux, etc.
Cette liste n’est pas exhaustive.
C’est sous sa direction qu’il participera activement aux services de sauvetage
et de déblaiement. Il fut incarcéré pendant quelques temps avec son chef de
chantier, car un officier allemand ivre était tombé dans une tranchée ouverte
par son entreprise, dans le château de Canteleu. En ces temps de guerre le
Français a toujours tort. Lors du bombardement de la douane d’énormes pierres
empêchaient le dégagement de malheureux pris au piège. Après avoir accroché
les pierres à un camion il réussit le sauvetage d’une centaine de personnes vouées
à une mort certaine. D’autres n’ont pas eu la même chance. A l’issue de la guerre
le maire de Rouen remerciera monsieur Lanfry et son fils, des efforts qu’ils ont
accomplis pendant les bombardements.
Fin 1943, le C.D.L.N. (Comité Départemental de Libération Nationale) créé en
septembre 1943 avait chargé un comité restreint d’étudier l’organisation de la
presse, suite à la disparition du « Journal de Rouen ». Lors d’un déjeuner chez
monsieur Labigne, entouré de messieurs Georges Lanfry, René Dragon et Vilain.
Monsieur Vilain est chargé de la rédaction du journal pour une période de trois
à six mois à condition que le journal se borne uniquement à l’information sans
aucune tendance politique.
13. O .C.M : organisation civile et militaire. C’est une organisation de Résistance française.
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