Page 127 - Brochure
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28 avril 1944, un appel signé du maire, du préfet régional, de l’archevêque et
de l’inspecteur d’académie demandait aux familles de procéder à l’évacuation de
leurs enfants et/ou d’eux-même, vers des foyers hors du département. Ce qui fut
fait le 1er mai, où 306 Rouennais prenaient le train (162 adultes et 144 enfants) en
direction de Châteaudun, accompagnés par les infirmières de la Croix-Rouge.
D’autres trains quitteront Rouen en direction de Nogent-le-Rotrou, Pithiviers,
Beaune-la-Rolande et Tours.
Le 30 mai 1944, une pluie de bombes s’abat sur la ville, où 160 torpilles d’une tonne
chacune, dévastent maisons, monuments et populations. Le quai de la Bourse
est dévasté. On y dénombre des autobus en feu et des blessés ensanglantés.
Le Palais des Consuls est touché. Entre la rue Jeanne-d’Arc et la rue des Vergetiers,
où sont situées des maisons closes douze « dames » sont ensevelies sous les
décombres.
Suite à l’effondrement de l’hôtel des Douanes 140 personnes sont ensevelies.
L’eau utilisée par les pompiers pour éteindre les incendies, commence à
inonder les caves de la douane dans lesquelles il faut aspirer l’eau. Une équipe
dirigée par Georges Lanfry s’acharnera à dégager les blessés mais ne pourra y
réussir complètement. Certains mourront écrasés d’autres seront noyés bien
que certains savaient nager.
En juillet 1944, un corps de volontaires de la Solidarité Nationale va être créé,
le recrutement va être effectué par les maires. Il sera ouvert aux Français et
Françaises de plus de 14 ans, les mineurs devront produire une attestation de leurs
parents. Munis d’un ordre de mission, ils seront porteurs d’un brassard où figurera
l’indication du département, le numéro de matricule départemental, l’indicatif du
service et le cachet de la préfecture. Les juifs ne pourront être enrôlés.
Ce nouveau corps de volontaires peut être comparé à une formation d’appoint
de la Défense passive, dont le but est essentiellement la protection des civils.
Jeudi 31 août 1944, le long de la cathédrale de Rouen détériorée, Georges Lanfry
a installé l’immense drapeau de la libération. A la mairie s’affichent les drapeaux
des nations alliées qui entourent notre drapeau national aux trois couleurs.
Le vendredi 8 octobre 1944, lors de la visite du général de Gaulle à Rouen, les
maires de Rouen et de l’agglomération sont invités à la préfecture. Messieurs
Peeters, vice-consul de Belgique, Vallée consul des Pays-Bas, les colonels
britanniques Hindley Smith et Stansfed, et le major américain Eaton sont présents.
Les membres locaux du Comité de la Libération Nationale : Max Canu, Georges
Lanfry, Jean Allain sont aussi présents ainsi que le chanoine Delepouve qui fut
jadis arrêté par la Gestapo.
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de l’inspecteur d’académie demandait aux familles de procéder à l’évacuation de
leurs enfants et/ou d’eux-même, vers des foyers hors du département. Ce qui fut
fait le 1er mai, où 306 Rouennais prenaient le train (162 adultes et 144 enfants) en
direction de Châteaudun, accompagnés par les infirmières de la Croix-Rouge.
D’autres trains quitteront Rouen en direction de Nogent-le-Rotrou, Pithiviers,
Beaune-la-Rolande et Tours.
Le 30 mai 1944, une pluie de bombes s’abat sur la ville, où 160 torpilles d’une tonne
chacune, dévastent maisons, monuments et populations. Le quai de la Bourse
est dévasté. On y dénombre des autobus en feu et des blessés ensanglantés.
Le Palais des Consuls est touché. Entre la rue Jeanne-d’Arc et la rue des Vergetiers,
où sont situées des maisons closes douze « dames » sont ensevelies sous les
décombres.
Suite à l’effondrement de l’hôtel des Douanes 140 personnes sont ensevelies.
L’eau utilisée par les pompiers pour éteindre les incendies, commence à
inonder les caves de la douane dans lesquelles il faut aspirer l’eau. Une équipe
dirigée par Georges Lanfry s’acharnera à dégager les blessés mais ne pourra y
réussir complètement. Certains mourront écrasés d’autres seront noyés bien
que certains savaient nager.
En juillet 1944, un corps de volontaires de la Solidarité Nationale va être créé,
le recrutement va être effectué par les maires. Il sera ouvert aux Français et
Françaises de plus de 14 ans, les mineurs devront produire une attestation de leurs
parents. Munis d’un ordre de mission, ils seront porteurs d’un brassard où figurera
l’indication du département, le numéro de matricule départemental, l’indicatif du
service et le cachet de la préfecture. Les juifs ne pourront être enrôlés.
Ce nouveau corps de volontaires peut être comparé à une formation d’appoint
de la Défense passive, dont le but est essentiellement la protection des civils.
Jeudi 31 août 1944, le long de la cathédrale de Rouen détériorée, Georges Lanfry
a installé l’immense drapeau de la libération. A la mairie s’affichent les drapeaux
des nations alliées qui entourent notre drapeau national aux trois couleurs.
Le vendredi 8 octobre 1944, lors de la visite du général de Gaulle à Rouen, les
maires de Rouen et de l’agglomération sont invités à la préfecture. Messieurs
Peeters, vice-consul de Belgique, Vallée consul des Pays-Bas, les colonels
britanniques Hindley Smith et Stansfed, et le major américain Eaton sont présents.
Les membres locaux du Comité de la Libération Nationale : Max Canu, Georges
Lanfry, Jean Allain sont aussi présents ainsi que le chanoine Delepouve qui fut
jadis arrêté par la Gestapo.
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