Page 5 - memoire_lelouch
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roduction
Claude Lelouch reste un cinéaste à part dans le cinéma français. Souvent
mal perçu et controversé, il possède néanmoins un style singulier et spécifique. En
effet à travers son utilisation de la caméra, celui-ci aiguise un regard unique. Mais
en dépit de la grande incompréhension qu’il suscite, notamment auprès des
critiques françaises ; Claude Lelouch reste un cinéaste méconnu à redécouvrir.
L’objet de cet ouvrage est en quelque sorte une manière de « réhabiliter » Lelouch.
Il devient nécessaire de revoir ses films pour comprendre quelle est son originalité.
Ainsi, il faut analyser et observer son oeuvre pour percevoir les qualités
formelles sur le plan filmique. Si celui-ci est un cinéaste unique, c’est avant tout
parce qu’il sait conserver un regard intime et personnel tout en restant populaire.
Son cinéma essaie de confronter intimité et spectaculaire, en essayant de diversifier
son style. Il convient ainsi de remarquer la grande mobilité de la caméra dans la
majorité de ses films, avec une grande précision du cadrage pour percevoir ce
double aspect alliant le spectacle avec l’intime.
Mais à travers ses quarante films, ce qui intéresse le plus le cinéaste : c’est
filmer la vie et prendre en considération la dimension humaine de ses acteurs. Dans
un Homme et une Femme (1966), il affirme son style en racontant la rencontre
sentimentale d’un couple (formé par Jean louis Trintignant et Anouk Aimée), qui
apprend à s’aimer. Dans Vivre pour vivre (1967), il poursuit son style sentimental
autour de Girardot et Montand.
Un autre homme, une autre chance (1977), transpose le récit d’un Homme et une
Femme autour d’un western. Il s’essaiera au polar avec des films comme Le Voyou
(1970), Le Chat et la Souris (1975) ou encore La Bonne Année (1973). Son tout
dernier film Roman de Gare renoue également avec le genre policier. Cependant à
partir des années 1980, son style unique s’affirmera tout en essayant de se
renouveler avec des films comme Itinéraire d’un enfant gâté (1988) autour de
Belmondo qui veut changer de vie après avoir tout vécu ou encore Edith et Marcel
(1983), qui retrace l’idylle entre Marcel Cerdan et Edith Piaf. Dans les Uns et les
autres (1981), il propose une fresque humaniste sur fond de seconde guerre
mondiale.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire 3
Claude Lelouch reste un cinéaste à part dans le cinéma français. Souvent
mal perçu et controversé, il possède néanmoins un style singulier et spécifique. En
effet à travers son utilisation de la caméra, celui-ci aiguise un regard unique. Mais
en dépit de la grande incompréhension qu’il suscite, notamment auprès des
critiques françaises ; Claude Lelouch reste un cinéaste méconnu à redécouvrir.
L’objet de cet ouvrage est en quelque sorte une manière de « réhabiliter » Lelouch.
Il devient nécessaire de revoir ses films pour comprendre quelle est son originalité.
Ainsi, il faut analyser et observer son oeuvre pour percevoir les qualités
formelles sur le plan filmique. Si celui-ci est un cinéaste unique, c’est avant tout
parce qu’il sait conserver un regard intime et personnel tout en restant populaire.
Son cinéma essaie de confronter intimité et spectaculaire, en essayant de diversifier
son style. Il convient ainsi de remarquer la grande mobilité de la caméra dans la
majorité de ses films, avec une grande précision du cadrage pour percevoir ce
double aspect alliant le spectacle avec l’intime.
Mais à travers ses quarante films, ce qui intéresse le plus le cinéaste : c’est
filmer la vie et prendre en considération la dimension humaine de ses acteurs. Dans
un Homme et une Femme (1966), il affirme son style en racontant la rencontre
sentimentale d’un couple (formé par Jean louis Trintignant et Anouk Aimée), qui
apprend à s’aimer. Dans Vivre pour vivre (1967), il poursuit son style sentimental
autour de Girardot et Montand.
Un autre homme, une autre chance (1977), transpose le récit d’un Homme et une
Femme autour d’un western. Il s’essaiera au polar avec des films comme Le Voyou
(1970), Le Chat et la Souris (1975) ou encore La Bonne Année (1973). Son tout
dernier film Roman de Gare renoue également avec le genre policier. Cependant à
partir des années 1980, son style unique s’affirmera tout en essayant de se
renouveler avec des films comme Itinéraire d’un enfant gâté (1988) autour de
Belmondo qui veut changer de vie après avoir tout vécu ou encore Edith et Marcel
(1983), qui retrace l’idylle entre Marcel Cerdan et Edith Piaf. Dans les Uns et les
autres (1981), il propose une fresque humaniste sur fond de seconde guerre
mondiale.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire 3