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bouche à ma femme à qui je n’ai pas balancé mon point
dans la gueule.
— Et dieu sait qu’il en a frappé des hommes dans la
commune Albert ! Déclara la femme à la voix cassée.
Tout le monde éclata de rire.
— Il faut dire que Micheline aimait bien les bouche-à-
bouche. Avait surenchéri l’un des joueurs de dominos en
accentuant les rires de l’assistance. Et pas que ça
d’ailleurs !
— Oh, arrêtez de parler comme ça de ma femme ! Un peu
de respect pour les morts.
Tous se turent.
— À la santé de ton père ! Lança-t-il en levant son verre
qu’il but d’une traite.
Nicolas qui ne pouvait pas trinquer avec un café proposa à
voix haute.
— Accepteriez-vous que je vous en offre un autre ?
— Pardi, ce n’est pas de refus.
— Patron, c’est ma tournée. Servez tous ces gens, c’est moi
qui régale.
— Il est bien ce petit ! Marmonna Albert.
L’ambiance terne du bar s’était vite réchauffée, Nicolas était
redevenu carigoulais. Non sans plaisir, les gens lui reparlèrent
d’anecdotes concernant son père. D’autres sur sa mère. Toutes
très touchantes car personne n’avait oublié les Giordano dans ce
village perché au-dessus du temps. Louis eut le temps de
resservir plusieurs tournées pendant que d’autres habitants
étaient passés pour se mêler aux souvenirs d’Albert et de sa
bande. Puis le patron alluma le poste de télévision au-dessus du
bar car c’était l’heure de la retransmission du match de football :
France - Australie.
Nicolas se mêla à l’assistance pour commenter les actions du
match. C’était poussif. Les bleus faisaient tourner le ballon sans
trouver de solution. On ne les sentait pas au mieux. Puis l’arbitre
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dans la gueule.
— Et dieu sait qu’il en a frappé des hommes dans la
commune Albert ! Déclara la femme à la voix cassée.
Tout le monde éclata de rire.
— Il faut dire que Micheline aimait bien les bouche-à-
bouche. Avait surenchéri l’un des joueurs de dominos en
accentuant les rires de l’assistance. Et pas que ça
d’ailleurs !
— Oh, arrêtez de parler comme ça de ma femme ! Un peu
de respect pour les morts.
Tous se turent.
— À la santé de ton père ! Lança-t-il en levant son verre
qu’il but d’une traite.
Nicolas qui ne pouvait pas trinquer avec un café proposa à
voix haute.
— Accepteriez-vous que je vous en offre un autre ?
— Pardi, ce n’est pas de refus.
— Patron, c’est ma tournée. Servez tous ces gens, c’est moi
qui régale.
— Il est bien ce petit ! Marmonna Albert.
L’ambiance terne du bar s’était vite réchauffée, Nicolas était
redevenu carigoulais. Non sans plaisir, les gens lui reparlèrent
d’anecdotes concernant son père. D’autres sur sa mère. Toutes
très touchantes car personne n’avait oublié les Giordano dans ce
village perché au-dessus du temps. Louis eut le temps de
resservir plusieurs tournées pendant que d’autres habitants
étaient passés pour se mêler aux souvenirs d’Albert et de sa
bande. Puis le patron alluma le poste de télévision au-dessus du
bar car c’était l’heure de la retransmission du match de football :
France - Australie.
Nicolas se mêla à l’assistance pour commenter les actions du
match. C’était poussif. Les bleus faisaient tourner le ballon sans
trouver de solution. On ne les sentait pas au mieux. Puis l’arbitre
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