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rale vers la vallée entre des demeures de pierres, collées les
unes aux autres sans schéma préétabli.
Que dire de cette géométrie en escargot sinon qu’elle
séduisait les touristes en leur rappelant les labyrinthes intrigants
qu’ils adoraient enfants ? C’était hypnotique.
Nicolas avait eu la chance de grandir dans cet endroit propice
à l’imagination où les anecdotes étaient toutes plus incroyables
les unes que les autres. La plus célèbre restant sans aucun doute
celle ayant trait au secret des Templiers. Si en apparence, ce
n’étaient que des ragots, sur certains vitraux de l’église restaurés
au XVIIIème siècle, des scènes emblématiques des chevaliers de
l’ordre du Temple y avaient été peintes. De là à penser que ces
scénettes avaient été placées à Carigoules pour résoudre
l’énigme de leur Trésor caché, il n’y avait qu’un pas qu’étaient
prêts à franchir bon nombre de passionnés. Sur l’une d’elles, on
voyait dix-huit galères en mouillage dans une crique
difficilement reconnaissable. La petite histoire racontait
qu’après l’arrestation des Templiers sous Philippe le Bel en
1307, le précepteur de France avait pris la fuite avec la fortune
de l’ordre. Les vitraux du village étaient mitraillés de photos
depuis des années par des chasseurs de Graal qui tentaient de
deviner quel lieu pouvait bien être dessiné derrière les navires.
Et si c’était la cachette du Trésor le plus recherché au monde !
Aucun résultat probant à ce jour si ce n’est celui d’entretenir la
légende.
Bien que tout ce folklore passionne Nicolas, ce qui avait
marqué au fer rouge sa jeunesse pour ne plus jamais quitter sa
boite à souvenirs, c’était une simple soirée d’automne, une de
celles où la lourdeur de l’été s’en était allée. La date était gravée
en lui comme une cicatrice après une guérison : 23 septembre
1978. Ce jour-là, le soleil avait brillé comme un mois d’août
mais avec une température plus supportable. Le bourg comptait
alors moins de deux mille administrés parmi lesquels figuraient
Nicolas et ses parents Giacomo et Flavia. La journée avait été
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unes aux autres sans schéma préétabli.
Que dire de cette géométrie en escargot sinon qu’elle
séduisait les touristes en leur rappelant les labyrinthes intrigants
qu’ils adoraient enfants ? C’était hypnotique.
Nicolas avait eu la chance de grandir dans cet endroit propice
à l’imagination où les anecdotes étaient toutes plus incroyables
les unes que les autres. La plus célèbre restant sans aucun doute
celle ayant trait au secret des Templiers. Si en apparence, ce
n’étaient que des ragots, sur certains vitraux de l’église restaurés
au XVIIIème siècle, des scènes emblématiques des chevaliers de
l’ordre du Temple y avaient été peintes. De là à penser que ces
scénettes avaient été placées à Carigoules pour résoudre
l’énigme de leur Trésor caché, il n’y avait qu’un pas qu’étaient
prêts à franchir bon nombre de passionnés. Sur l’une d’elles, on
voyait dix-huit galères en mouillage dans une crique
difficilement reconnaissable. La petite histoire racontait
qu’après l’arrestation des Templiers sous Philippe le Bel en
1307, le précepteur de France avait pris la fuite avec la fortune
de l’ordre. Les vitraux du village étaient mitraillés de photos
depuis des années par des chasseurs de Graal qui tentaient de
deviner quel lieu pouvait bien être dessiné derrière les navires.
Et si c’était la cachette du Trésor le plus recherché au monde !
Aucun résultat probant à ce jour si ce n’est celui d’entretenir la
légende.
Bien que tout ce folklore passionne Nicolas, ce qui avait
marqué au fer rouge sa jeunesse pour ne plus jamais quitter sa
boite à souvenirs, c’était une simple soirée d’automne, une de
celles où la lourdeur de l’été s’en était allée. La date était gravée
en lui comme une cicatrice après une guérison : 23 septembre
1978. Ce jour-là, le soleil avait brillé comme un mois d’août
mais avec une température plus supportable. Le bourg comptait
alors moins de deux mille administrés parmi lesquels figuraient
Nicolas et ses parents Giacomo et Flavia. La journée avait été
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