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rivait, mais, quand il les refermait, en un instant elle réapparais-
sait. Pourquoi lutter ?
Quand elle venait régulièrement derrière sa porte, puis sonnait
une éternité, le monde s’arrêtait de tourner, Alex cessait de respi-
rer. Elle repartait, il suffoquait. Elle s’éloignait, il se relevait. Elle
revenait, il retombait.
La prochaine fois, Alex ouvre et l’embrasse, peu importe le feu,
peu importe la glace. La prochaine fois, Alex ouvre et l’embrasse,
finie la chasse, finie l’impasse.
Jean-Laurent
Sa femme lui échappait totalement. Plus elle était heureuse et
épanouie dans sa nouvelle vie, plus il se sentait abandonné. Il
ne voulait pas une attention perpétuellement, mais un regard, un
mot, un égard. Un truc qui justifiait qu’ils habitent sous le même
toit et qu’ils élèvent ensemble 3 enfants. Jean-Laurent savait que
ses exigences n’étaient pas légitimes. Gémir au ciel « Marcus »
à la moindre excitation en était l’illustration. Mais parfois, tel un
animal, il voulait sentir que territoire, femme et enfants lui appar-
tenaient ! Qu’il était l’homme et que la nature avait fait les choses
ainsi. Il y a encore peu de temps, Bertille défendait aussi cette no-
tion préhistorique du couple où toutes les qualités sont attribuées
en fonction du sexe. Elle avait besoin de sécurité. Lui de douceur
et d’un beau lit bien fait ! Mais tout était en train de basculer.
Se creusait une fissure infranchissable divisant deux mondes tota-
lement opposés. Jean-Laurent traînait ses charentaises d’un côté ;
de l’autre, en escarpins, son épouse courait.
Certes l’Allemagne lui manquait, un étranglement, une fessée,
un petit jouet. Mais le Duc essayait de se convaincre que tout ça
c’était du passé. Dorénavant sa famille serait sa priorité. On est
comme ça chez les De La Berthelière. On prend des décisions et
on s’y tient.
Alors que Bertille était tombée du King Size et que ses fistons
filaient prendre un cours de crucifixion à Saint-Do, Jean-Laurent
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sait. Pourquoi lutter ?
Quand elle venait régulièrement derrière sa porte, puis sonnait
une éternité, le monde s’arrêtait de tourner, Alex cessait de respi-
rer. Elle repartait, il suffoquait. Elle s’éloignait, il se relevait. Elle
revenait, il retombait.
La prochaine fois, Alex ouvre et l’embrasse, peu importe le feu,
peu importe la glace. La prochaine fois, Alex ouvre et l’embrasse,
finie la chasse, finie l’impasse.
Jean-Laurent
Sa femme lui échappait totalement. Plus elle était heureuse et
épanouie dans sa nouvelle vie, plus il se sentait abandonné. Il
ne voulait pas une attention perpétuellement, mais un regard, un
mot, un égard. Un truc qui justifiait qu’ils habitent sous le même
toit et qu’ils élèvent ensemble 3 enfants. Jean-Laurent savait que
ses exigences n’étaient pas légitimes. Gémir au ciel « Marcus »
à la moindre excitation en était l’illustration. Mais parfois, tel un
animal, il voulait sentir que territoire, femme et enfants lui appar-
tenaient ! Qu’il était l’homme et que la nature avait fait les choses
ainsi. Il y a encore peu de temps, Bertille défendait aussi cette no-
tion préhistorique du couple où toutes les qualités sont attribuées
en fonction du sexe. Elle avait besoin de sécurité. Lui de douceur
et d’un beau lit bien fait ! Mais tout était en train de basculer.
Se creusait une fissure infranchissable divisant deux mondes tota-
lement opposés. Jean-Laurent traînait ses charentaises d’un côté ;
de l’autre, en escarpins, son épouse courait.
Certes l’Allemagne lui manquait, un étranglement, une fessée,
un petit jouet. Mais le Duc essayait de se convaincre que tout ça
c’était du passé. Dorénavant sa famille serait sa priorité. On est
comme ça chez les De La Berthelière. On prend des décisions et
on s’y tient.
Alors que Bertille était tombée du King Size et que ses fistons
filaient prendre un cours de crucifixion à Saint-Do, Jean-Laurent
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