Page 159 - I008786_BAT
P. 159
habituel, elle fit sans prévenir plutôt : biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.
Tibo venait de calencher, impossible à expliquer. Défaillance du
système, problème de logiciel, erreur de maintenance, manque de
personnel ? Tout pouvait être envisagé. Le plus simple était de
dire à la famille que le jeune homme n’avait pas survécu à la
déflagration de cette balle perdue dans son gosier. C’était effecti-
vement plus simple pour tout le monde. Les médecins y croyaient
pourtant. Il lui aurait fallu de la rééducation, de la reconstruction,
beaucoup de motivation, mais l’équipe du CHU de Rouen avait
longtemps pensé pouvoir sauver ce jeune rescapé. Et puis plus
rien, un long biiiiiiiiiiiiiiiip inexpliqué.
Bertille savait régler ses problèmes quand elle en avait.
Émelyne & Bertille
Émelyne était ravagée. La tristesse l’avait foudroyée. Une deu-
xième mort en quelque sorte. Petit à petit, elle avait trouvé à Tibo
des circonstances atténuantes. Elle essayait même de lui pardonner.
« Ce qu’il avait fait, c’était pour défendre ses idées ». Mais depuis,
tout avait changé. Là, il était mort. Plus rien à espérer. C’est ce qui
est dur en fait. Ne plus rien avoir à espérer. Tout s’était arrêté.
Fort heureusement Bertille était là pour la consoler.
Émelyne & Marge
Marge savait tellement la douleur que cela provoquait. Perdre son
autre. Perdre l’être aimé. Sur invitation de la vieille dame, Éme-
lyne arriva avec un sac 48h à la main, sans savoir le temps qu’elle
resterait.
Assise dans le canapé, personne ne la taguait, la likait ou la parta-
geait. Elle était juste assise dans le canapé à écouter Marge traîner
ses doigts sur le clavier.
Émelyne aurait voulu avoir plus d’aisance pour la remercier, mais
159
Tibo venait de calencher, impossible à expliquer. Défaillance du
système, problème de logiciel, erreur de maintenance, manque de
personnel ? Tout pouvait être envisagé. Le plus simple était de
dire à la famille que le jeune homme n’avait pas survécu à la
déflagration de cette balle perdue dans son gosier. C’était effecti-
vement plus simple pour tout le monde. Les médecins y croyaient
pourtant. Il lui aurait fallu de la rééducation, de la reconstruction,
beaucoup de motivation, mais l’équipe du CHU de Rouen avait
longtemps pensé pouvoir sauver ce jeune rescapé. Et puis plus
rien, un long biiiiiiiiiiiiiiiip inexpliqué.
Bertille savait régler ses problèmes quand elle en avait.
Émelyne & Bertille
Émelyne était ravagée. La tristesse l’avait foudroyée. Une deu-
xième mort en quelque sorte. Petit à petit, elle avait trouvé à Tibo
des circonstances atténuantes. Elle essayait même de lui pardonner.
« Ce qu’il avait fait, c’était pour défendre ses idées ». Mais depuis,
tout avait changé. Là, il était mort. Plus rien à espérer. C’est ce qui
est dur en fait. Ne plus rien avoir à espérer. Tout s’était arrêté.
Fort heureusement Bertille était là pour la consoler.
Émelyne & Marge
Marge savait tellement la douleur que cela provoquait. Perdre son
autre. Perdre l’être aimé. Sur invitation de la vieille dame, Éme-
lyne arriva avec un sac 48h à la main, sans savoir le temps qu’elle
resterait.
Assise dans le canapé, personne ne la taguait, la likait ou la parta-
geait. Elle était juste assise dans le canapé à écouter Marge traîner
ses doigts sur le clavier.
Émelyne aurait voulu avoir plus d’aisance pour la remercier, mais
159