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ille Del’Imaginn ne serait plus là. Envolés vers la Ligurie et
sa douceur enchantée.
L’attentat les avait mis face à la fragilité de leurs vies. Plus jamais
ils ne feraient de concessions pour autrui. Ils l’avaient bien pigé.
Leurs petites gueules étaient devenues la seule chose à sauver.
Tony
Après avoir réveillé Léopold et Timotée, Tony descendait toujours
préparer le petit-déjeuner. Pendant ce temps, ses deux gars émer-
geaient. Du lait, du miel, du beurre salé, des fruits et du pain grillé.
Parfois, il essayait de se renouveler avec de la brioche, des Cracottes
et un peu de confiotte. Il avait tellement envie de les mettre bien pour
qu’ils commencent leur journée. 3 mois auparavant, à 7h30, toute la
famille scotchait sur un gros bol de céréales devant la télé.
Ce matin-là, les frangins filaient seuls à l’école, mais Tony ne
pouvait s’empêcher d’aller au bout de la rue avec son café pour
s’assurer que ses fils arrivaient à bon port. Souvent, les deux se
retournaient et lui faisaient un « coucou » un poil désabusés.
Les élections étaient dans 5 jours. Béatrice turbinait déjà au QG. Elle
avait passé son coup de fil quotidien à Marge et savait qu’une fois
de plus, elle devrait se débrouiller. Ça faisait plus d’une semaine que
cela durait. Heureusement qu’Émelyne était là. Elle assurait.
Tony avait prévu de commencer ses cartons. Une des choses les
plus galères à faire sur terre. Ranger pour déranger. Psychologi-
quement fallait se motiver.
Il démarra par tous les dossiers qui envahissaient son bureau. Les
jaunes avec ses factures payées, les rouges concernant ses fiches
de paies, les bleus relatifs à chaque client qu’il avait conseillé.
Comme par hasard, le premier qu’il attrapa pour l’enfourner dans
une caisse fut celui concernant « Affaire lasagnes + hachis ». Sur
l’étiquette était noté :
Client - Groupe Grouchon / Date - Janvier 2013.
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sa douceur enchantée.
L’attentat les avait mis face à la fragilité de leurs vies. Plus jamais
ils ne feraient de concessions pour autrui. Ils l’avaient bien pigé.
Leurs petites gueules étaient devenues la seule chose à sauver.
Tony
Après avoir réveillé Léopold et Timotée, Tony descendait toujours
préparer le petit-déjeuner. Pendant ce temps, ses deux gars émer-
geaient. Du lait, du miel, du beurre salé, des fruits et du pain grillé.
Parfois, il essayait de se renouveler avec de la brioche, des Cracottes
et un peu de confiotte. Il avait tellement envie de les mettre bien pour
qu’ils commencent leur journée. 3 mois auparavant, à 7h30, toute la
famille scotchait sur un gros bol de céréales devant la télé.
Ce matin-là, les frangins filaient seuls à l’école, mais Tony ne
pouvait s’empêcher d’aller au bout de la rue avec son café pour
s’assurer que ses fils arrivaient à bon port. Souvent, les deux se
retournaient et lui faisaient un « coucou » un poil désabusés.
Les élections étaient dans 5 jours. Béatrice turbinait déjà au QG. Elle
avait passé son coup de fil quotidien à Marge et savait qu’une fois
de plus, elle devrait se débrouiller. Ça faisait plus d’une semaine que
cela durait. Heureusement qu’Émelyne était là. Elle assurait.
Tony avait prévu de commencer ses cartons. Une des choses les
plus galères à faire sur terre. Ranger pour déranger. Psychologi-
quement fallait se motiver.
Il démarra par tous les dossiers qui envahissaient son bureau. Les
jaunes avec ses factures payées, les rouges concernant ses fiches
de paies, les bleus relatifs à chaque client qu’il avait conseillé.
Comme par hasard, le premier qu’il attrapa pour l’enfourner dans
une caisse fut celui concernant « Affaire lasagnes + hachis ». Sur
l’étiquette était noté :
Client - Groupe Grouchon / Date - Janvier 2013.
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