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venirs de 1962 à 1999
Éliane Guéry professeur de sciences naturelles et de biologie-écologie
5WV VWU M[\ jTQIVM /]uZa 2M N][ XZWNM[[M]Z I] 4aKuM Comme les pavillons de la route de Caudebec n’étaient
Agricole d’Yvetot dès sa création. pas achevés, j’ai vécu les années 63 et 64 dans un ensemble
de deux pièces et deux greniers aveugles au deuxième étage de
Discipline : sciences naturelles (eh oui, à l’époque, point l’ancienne école d’agriculture avec un confort minimal ! Pas
de biologie ou de SVT mais des sciences naturelles !). d’eau chaude, des murs crasseux et, surtout, pas de toilettes !
Je devais dons utiliser un seau hygiénique et aller le vider à
Mes études universitaires se sont déroulées à Caen après l’étage inférieur, dans les W.C. des élèves et, en leur absence,
de préférence ! Hélas, il y avait toujours le petit scorpion de
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celle de Caen (où j’ai obtenu mon CAP d’enseignante en [MZ^QKMY]Q[¼u\IQ\NIQ\XWZ\MZXpTMM\UMXZMVIQ\MVÆIOZIV\
délit de nettoyage !
KWTTvOM)TIÅVLMUITQKMVKMLM;KQMVKM[6I\]ZMTTM[RM[]Q[
allée à Argentan enseigner comme maîtresse auxiliaire en Mes voisins de palier étaient monsieur et madame Joux,
classe de première et terminale. Là, j’ai reçu un courrier du cuisinier de l’établissement. Ils m’invitaient souvent à
Ministère de l’Agriculture m’avisant qu’un concours destiné regarder sur leur télévision les grands événements comme le
à recruter des professeurs pour les nouveaux lycées agricoles championnat du monde de patinage artistique. Nous nous
était ouvert et que je pouvais m’y inscrire. Ne souhaitant régalions des exploits d’Alain Calmat.
nullement enseigner la nature au sein d’une grande ville,
j’ai donc posé ma candidature à une année de formation à Bien sûr, je prenais mes repas à la cantine avec quelques
l’Institut National Agronomique de Paris. J’ai intégré ce collègues. Cela se passait en toute simplicité, dans la cuisine
même. Là, se sont succédés de nombreux professeurs dont
K]Z[][ MV ÅV ! 4M J]\ u\IQ\ LM VW][ LWVVMZ Y]MTY]M[ certains étaient disons… Originaux comme ce professeur de
bases de phytotechnie et de zootechnie ainsi qu’une formation français qui me hurlait dans les oreilles tout au long du
pédagogique pour ceux et celles qui n’en avaient pas reçu. repas « Sébastopol » ! je n’ai jamais su pourquoi !
Mon bon rang de sortie (major) m’a permis de choisir Je n’ai plus autant de mémoire qu’autrefois mais certains
l’établissement que je souhaitais intégrer à savoir le Lycée élèves ont laissé une trace plus profonde. Je vais en citer
Agricole d’Yvetot. Le directeur était monsieur de Bessé qui parmi eux quelques-uns. Pendant ma première année
avait la charge de la construction du nouvel établissement et d’enseignante, l’un d’entre eux était plus vieux que moi
mais, heureusement, il ne le savait pas. C’était d’ailleurs un
LMTIUQ[MMVZW]\MLMKMT]QKQ2¼MVXZWÅ\MXW]ZT]QZMVLZM excellent élève mais il avait dû interrompre ses études avant
hommage car il savait être un directeur très humain, il savait de les reprendre d’où son âge plus élevé.
tirer le meilleur de chacune de nous, nous faire participer
pleinement au projet (même s’il fallait pour cela se réunir Jacques Murzeau fut aussi mon élève ainsi qu’Alain
chaque semaine !). Nous pensions ainsi être partie prenante Legouest qui a fait carrière au Jardin des Plantes de Rouen.
de nombreuses décisions. Il nous aide beaucoup au sein de la Société des Amis des
Sciences et du Muséum de Rouen.
Comme professeur de sciences naturelles, je fus
responsable des commandes de matériel et de l’installation
des laboratoires.
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Éliane Guéry professeur de sciences naturelles et de biologie-écologie
5WV VWU M[\ jTQIVM /]uZa 2M N][ XZWNM[[M]Z I] 4aKuM Comme les pavillons de la route de Caudebec n’étaient
Agricole d’Yvetot dès sa création. pas achevés, j’ai vécu les années 63 et 64 dans un ensemble
de deux pièces et deux greniers aveugles au deuxième étage de
Discipline : sciences naturelles (eh oui, à l’époque, point l’ancienne école d’agriculture avec un confort minimal ! Pas
de biologie ou de SVT mais des sciences naturelles !). d’eau chaude, des murs crasseux et, surtout, pas de toilettes !
Je devais dons utiliser un seau hygiénique et aller le vider à
Mes études universitaires se sont déroulées à Caen après l’étage inférieur, dans les W.C. des élèves et, en leur absence,
de préférence ! Hélas, il y avait toujours le petit scorpion de
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classe de première et terminale. Là, j’ai reçu un courrier du cuisinier de l’établissement. Ils m’invitaient souvent à
Ministère de l’Agriculture m’avisant qu’un concours destiné regarder sur leur télévision les grands événements comme le
à recruter des professeurs pour les nouveaux lycées agricoles championnat du monde de patinage artistique. Nous nous
était ouvert et que je pouvais m’y inscrire. Ne souhaitant régalions des exploits d’Alain Calmat.
nullement enseigner la nature au sein d’une grande ville,
j’ai donc posé ma candidature à une année de formation à Bien sûr, je prenais mes repas à la cantine avec quelques
l’Institut National Agronomique de Paris. J’ai intégré ce collègues. Cela se passait en toute simplicité, dans la cuisine
même. Là, se sont succédés de nombreux professeurs dont
K]Z[][ MV ÅV ! 4M J]\ u\IQ\ LM VW][ LWVVMZ Y]MTY]M[ certains étaient disons… Originaux comme ce professeur de
bases de phytotechnie et de zootechnie ainsi qu’une formation français qui me hurlait dans les oreilles tout au long du
pédagogique pour ceux et celles qui n’en avaient pas reçu. repas « Sébastopol » ! je n’ai jamais su pourquoi !
Mon bon rang de sortie (major) m’a permis de choisir Je n’ai plus autant de mémoire qu’autrefois mais certains
l’établissement que je souhaitais intégrer à savoir le Lycée élèves ont laissé une trace plus profonde. Je vais en citer
Agricole d’Yvetot. Le directeur était monsieur de Bessé qui parmi eux quelques-uns. Pendant ma première année
avait la charge de la construction du nouvel établissement et d’enseignante, l’un d’entre eux était plus vieux que moi
mais, heureusement, il ne le savait pas. C’était d’ailleurs un
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hommage car il savait être un directeur très humain, il savait de les reprendre d’où son âge plus élevé.
tirer le meilleur de chacune de nous, nous faire participer
pleinement au projet (même s’il fallait pour cela se réunir Jacques Murzeau fut aussi mon élève ainsi qu’Alain
chaque semaine !). Nous pensions ainsi être partie prenante Legouest qui a fait carrière au Jardin des Plantes de Rouen.
de nombreuses décisions. Il nous aide beaucoup au sein de la Société des Amis des
Sciences et du Muséum de Rouen.
Comme professeur de sciences naturelles, je fus
responsable des commandes de matériel et de l’installation
des laboratoires.
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