Page 109 - Brochure
P. 109
28 août 1939, parution d’une note pour aménager les caves. Des informations
qui émanent de la Défense passive incitent la population à l’urgence à la nécessité
d’aménager rapidement les caves, abris et les combles d’immeubles.

Le 14 septembre 1939, monsieur Frédéric Kopp s’insurge lors du conseil municipal
à propos des abris et caves sous roches situés route de Bonsecours qui ont besoin
d’un réel aménagement. La demande de main-d’œuvre est nécessaire afin de
pouvoir abriter une population scolaire de cinq cents enfants avant une reprise
des cours prochaine. Monsieur le maire pourrait répondre positivement mais il y
a un manque de main-d’œuvre général.

M. Poissant (adjoint au maire) fait état du fonctionnement des établissements
d’enseignement, patronages et colonies de vacances et des mesures de
protection pendant les hostilités.

Cinq cents élèves font partie du patronage Allorge situé sur la commune de
Grand-Quevilly. Les surveillants aidés des plus grands élèves ont établi des
tranchées afin de mettre les enfants à l’abri en cas d’alerte.

Pour les deux lycées, garçons et filles, l’externat du lycée Corneille restera dans
les locaux actuels et l’internat ira à Forges-les-Eaux.

Pour les écoles primaires supérieures : pour les garçons, l’externat sera situé au
lycée de Joyeuse, l’internat sera installé par le directeur à Saint-Aubin-Épinay.

Pour les filles, l’externat reste rue Saint-Lô. L’internat sera installé à Fontaine-Le-
Dun dans un château.

M. Poissant a également demandé aux deux directrices des écoles primaires
supérieures et pratiques de bien vouloir confectionner pour les enfants des
petits masques avec un tampon de ouate. Pour être efficace cette ouate doit être
imprégnée de carbonate de soude, qui sera déposée dans chaque école.

Cette petite production est en partie réalisée avant l’arrivée des masques à gaz.
La ville de Rouen a déjà reçu vingt et un mille cinq cents masques et douze mille
doivent être prochainement disponibles pour la population.

Masques à gaz

Fin 1939, les Hospices Civils de Rouen ont reçu du maire, au titre de la Défense
passive, 475 masques à gaz.

En 1939, la ville de Rouen a déjà reçu trente-cinq mille masques alors que la demande
au préfet était de 45.000 masques pour solder la dotation à 80.000 unités. Il est
recommandé au propriétaire de masque à gaz de porter l’indication de leur nom
sur le couvercle de la boîte, ainsi que sur le masque lui-même, au moyen d’un
bout d’étoffe fixé sur une courroie.

107
   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114