Page 122 - Brochure
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e 23 septembre 1943, la Défense passive a été appelée pour exécuter divers
travaux de maçonnerie (renforcement d’abris, protection d’entrées de caves).
Elle devra passer des ordres à monsieur Jean Bollen et Cie entrepreneurs de
Travaux publics demeurant 5, rue d’Ernemont à Rouen pour un montant de
65.000 francs. Cette somme validée par le conseil municipal sera inscrite au
budget de la Défense passive.
Le 25 novembre 1943, les crédits prévus pour le fonctionnement de la Défense
passive sont devenus insuffisants pour cette année. Il a fallu organiser des relais
de premiers soins, et les équiper en matériel chirurgical de première urgence.
Des travaux ont également été réalisés pour améliorer les abris municipaux
ou privés. Concernant le parc automobile il a nécessité une remise en état car
certains des véhicules réquisitionnés en 1939 étaient déjà usagés. La facture
proposée par la Défense passive qui s’élève à 250.000 francs, est adoptée par
le conseil municipal. Elle sera imputée sur les fonds libres et inscrite au budget
supplémentaire de l’exercice 1943.
Le 23 décembre 1943, le directeur urbain de la Défense passive informe
l’administration des difficultés qu’il éprouve, pour la réparation des véhicules
automobiles utilisés comme ambulances. Le manque de pièces en est la cause.
Un garagiste possède un stock de nombreuses pièces automobile et consent à
le céder pour 12.150 francs. Le conseil municipal valide cette demande dont le
montant sera prélevé sur le budget de la Défense passive.
Le 24 février 1944, le service urbain de la Défense passive présente à la Direction
Départementale un projet d’éclairage portant sur 33 tranchées-abris. Ce marché
a été signé au nom de l’État par monsieur le préfet, avec monsieur Couvey,
entrepreneur de travaux électriques 137, rue des Charrettes à Rouen. L’entretien
des batteries et leur rechargement seront à la charge de la ville. Le conseil valide
cette demande de 2.500 francs environ.
On note que la ville via la Défense passive, décide d’améliorer les tranchées en
leur fournissant de l’électricité. Ce qui semble signifier à la population, que la fin
de la guerre n’est pas proche.
En avril 1944, pendant la semaine rouge, le chanoine Tamigi, aumônier de la
Défense passive, dit la messe en gros souliers ferrés, afin d’être prêt pour retrouver
au plus vite les nombreux blessés. Devant les dangers pressentis, il est ordonné
de ne pas circuler à moins de 500 mètres des rives. La prémonition a eu raison,
car la ville a été rasée de chaque côté du fleuve sur une distance de 500 mètres.
Les vingt-deux équipes de déblaiements coordonnées par Georges Lanfry sont à
l’œuvre mais bien insuffisantes. Elles seront renforcées par les élèves de la police,
le personnel de la Compagnie Bordelaise (Usine de produits chimiques localisée
au Petit-Quevilly), des éléments venus de l’extérieur et même de Caen.
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travaux de maçonnerie (renforcement d’abris, protection d’entrées de caves).
Elle devra passer des ordres à monsieur Jean Bollen et Cie entrepreneurs de
Travaux publics demeurant 5, rue d’Ernemont à Rouen pour un montant de
65.000 francs. Cette somme validée par le conseil municipal sera inscrite au
budget de la Défense passive.
Le 25 novembre 1943, les crédits prévus pour le fonctionnement de la Défense
passive sont devenus insuffisants pour cette année. Il a fallu organiser des relais
de premiers soins, et les équiper en matériel chirurgical de première urgence.
Des travaux ont également été réalisés pour améliorer les abris municipaux
ou privés. Concernant le parc automobile il a nécessité une remise en état car
certains des véhicules réquisitionnés en 1939 étaient déjà usagés. La facture
proposée par la Défense passive qui s’élève à 250.000 francs, est adoptée par
le conseil municipal. Elle sera imputée sur les fonds libres et inscrite au budget
supplémentaire de l’exercice 1943.
Le 23 décembre 1943, le directeur urbain de la Défense passive informe
l’administration des difficultés qu’il éprouve, pour la réparation des véhicules
automobiles utilisés comme ambulances. Le manque de pièces en est la cause.
Un garagiste possède un stock de nombreuses pièces automobile et consent à
le céder pour 12.150 francs. Le conseil municipal valide cette demande dont le
montant sera prélevé sur le budget de la Défense passive.
Le 24 février 1944, le service urbain de la Défense passive présente à la Direction
Départementale un projet d’éclairage portant sur 33 tranchées-abris. Ce marché
a été signé au nom de l’État par monsieur le préfet, avec monsieur Couvey,
entrepreneur de travaux électriques 137, rue des Charrettes à Rouen. L’entretien
des batteries et leur rechargement seront à la charge de la ville. Le conseil valide
cette demande de 2.500 francs environ.
On note que la ville via la Défense passive, décide d’améliorer les tranchées en
leur fournissant de l’électricité. Ce qui semble signifier à la population, que la fin
de la guerre n’est pas proche.
En avril 1944, pendant la semaine rouge, le chanoine Tamigi, aumônier de la
Défense passive, dit la messe en gros souliers ferrés, afin d’être prêt pour retrouver
au plus vite les nombreux blessés. Devant les dangers pressentis, il est ordonné
de ne pas circuler à moins de 500 mètres des rives. La prémonition a eu raison,
car la ville a été rasée de chaque côté du fleuve sur une distance de 500 mètres.
Les vingt-deux équipes de déblaiements coordonnées par Georges Lanfry sont à
l’œuvre mais bien insuffisantes. Elles seront renforcées par les élèves de la police,
le personnel de la Compagnie Bordelaise (Usine de produits chimiques localisée
au Petit-Quevilly), des éléments venus de l’extérieur et même de Caen.
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