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Le maire durant la période de la Seconde Guerre mondiale a été, Maurice Dantan,
qui a tenu la mairie pendant 42 années du 18 mai 1929 à mars 1971.

Dans un courrier de mars 1939, l’association des mutilés, réformés et combattants
du canton d’Elbeuf, sise au 54 rue de la Barrière (rue des Martyrs aujourd’hui) fait
parvenir un courrier aux maires des différentes communes proches d’Elbeuf dont
Orival fait partie. Le président du conseil d’administration de cette association,
demande à chaque maire de lui indiquer les mesures spéciales de Défense passive
qui auraient été prises par eux même et leur conseil municipal, en cas de nouveau
conflit armé. Le but est de coordonner les efforts de tous.

Depuis la nomination d’Hitler comme chancelier en 1933, certaines communes,
voire certains départements, ou Français, pressentent prochainement un début
de conflit avec l’Allemagne. Ce qui est le cas pour cette association dont les
membres semblent avoir payé un lourd tribut et qui s’inquiète déjà de la gravité
du moment, en mars 1939.

Les communes destinataires sont : Caudebec-lès-Elbeuf, Cléon, Freneuse,
La Londe, Orival, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Saint-Pierre-
des-Fleurs (Eure), Sotteville-sous-le-Val, Tourville-la-Rivière.

Le 9 octobre 1939, le préfet de la Seine-Inférieure, Roger Verlomme, rappelle
dans une circulaire destinée aux maires des communes que l’emblème de la
Croix-Rouge ou Croix de Genève ne peut être utilisé que pour protéger ou désigner :
a) Les formations et les établissements sanitaires.
b) Le personnel affecté à l’enlèvement, au transport et au traitement des malades.
c) Les aumôniers attachés aux armées.
d) Le personnel des sociétés de secours dûment autorisé par leur gouvernement.

En effet l’emblème de la Croix-Rouge se retrouve sur des ambulances municipales,
des fourgons de l’assistance publique, des voitures de médecins et aussi sur des
pharmacies sous forme d’imitation. Les abus auxquels il est fait allusion, ont été
commis de bonne foi et seuls les signalements seront dictés aux auteurs sans
que des sanctions pénales soient envisagées. Des sanctions pourraient pénaliser
les secours. Néanmoins la Convention de Genève demande au gouvernement
l’obligation de mettre fin à ces abus.

Le 12 janvier 1941, lors de la réunion du conseil municipal, le maire informe
l’assemblée du désir de la Kommandantur de renforcer la police de l’agglomération
elbeuvienne. La décision suite à cette demande sera prise de créer une police
intercommunale composée d’un agent pour 1000 habitants. Le commissaire de
police d’Elbeuf serait à la tête de cette organisation et de ce fait aura un droit de
juridiction sur les communes du canton.

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