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sont les bombes toxiques qui sont les plus redoutées en inondant largement
le terrain, elles touchent civils et militaires. Elles endommagent la surface du
corps provoquant une intoxication et causant souvent des blessures irréversibles.
L’atteinte peut bien souvent être mortelle.

On distingue dans les effets toxiques :

- les toxiques irritants lacrymogènes, ils agissent sur les yeux en irritant les
conjonctives oculaires et provoquent un larmoiement abondant et un spasme
des paupières. Leur effet est de mettre les militaires momentanément hors
de combat. Pour les civils ces gaz sont un avertissement de l’ennemi. On les
rencontre sous forme de bromure de benzyle, chloropicrine, nitrochloroforme
ou acroléine,

- les toxiques cellulaires fugaces, sont composés de deux catégories, les toxiques
des poumons, suffocants (chlore, phosgène, cétones bromées) et les toxiques
de la peau (ypérites) dont l’action est lente. Elle peut polluer le terrain pendant
une quinzaine de jour.

Le but de ces toxiques est de détruire les tissus.

- les toxiques généraux, acide cyanhydrique et oxyde de carbone. Si ces toxiques
pénètrent à l’intérieur du corps ils envahissent le sang ou le système nerveux et
provoquent immédiatement la mort.

Tous les toxiques ci-dessus ont largement été utilisés pendant la Première Guerre
mondiale.

En temps de guerre, les dépenses relatives au service de protection contre les gaz
de combat seront exclusivement à la charge de l’État. Qu’il s’agisse des dépenses
de premier établissement ou des dépenses d’entretien et de conservation
incombant aux départements et aux communes, au terme de l’article 14 du
décret du 12 novembre 1938 relatif à la Défense passive. Le personnel spécialiste
nécessaire à ce service sera désigné par le ministre de l’Intérieur ou agréé par lui.
La rémunération de ce personnel sera fixée par décret, signé conjointement par le
ministre de l’Intérieur et le secrétaire d’État à l’Économie nationale et aux Finances.

Affiches qui étaient
mises à l’entrée
de tous les abris
provisoires ou non,
caves d’immeubles,
ou de services publics
indiquant le nombre
de personnes que
ces abris pouvaient
accueillir. Ces mêmes
affiches existaient
aussi en langue
allemande. (Archives

patrimoniales-Métropole
Rouen Normandie).

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