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suffocants : ils sont facilement hydrolysables3, agissent très vite et ont une
action prédominante sur l’épithélium4 pulmonaire. Les gaz suffocants les plus
employés sont le chlore et ses composés halogénés notamment le phosgène
(oxychlorure de carbone). Le chlore étant le type parfait du gaz suffocant, il
est jaune-verdâtre et a une odeur d’eau de Javel. Le chlore est un gaz jaune-
verdâtre facile à préparer par l’électrolyse5 du chlorure de sodium. Son prix de
revient est peu onéreux. Il a une odeur d’eau de javel. Facilement liquéfiable par
compression, un volume de chlore donne 400 volumes de gaz.
Les gaz suffocants provoquent des troubles respiratoires avec ralentissement du
débit sanguin, dilatation des cavités droites du cœur qui crée un état d’asphyxie
par le plasma sanguin. Les gazés par suffocation sont noyés par le liquide de leur
propre corps nommé « noyade sèche » par les Anglais. La mort peut survenir
dans les quelques minutes par suffocation et expectoration. Les gazés suffoqués
conservent leur lucidité jusqu’à la dernière minute, ils ne passent pas par une
phase de coma.

Indication d’un abri rue Thouret à Rouen. A droite de la photographie la rue aux Juifs et le Palais de
justice de Rouen. Sur le mur est écrit à la craie « PPF Doriot ». Jacques Doriot était président du PPF
(Parti populaire français) créé en mai 1937, dont le but était de combattre le communisme.
(ADSM, 10Fi6283).

3. H ydrolysables : qui peuvent être détruits, ou dissous par de l’eau ce qui rend le produit beaucoup
moins actif.

4. Épithélium : surface interne du conduit respiratoire, revêtue d’un épithélium cilié et recouvert de
mucus.

5. Électrolyse : décomposition chimique d’une substance obtenue par le passage d’un courant
électrique.

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