Page 12 - memoire_lelouch
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Avant de rentrer proprement dit dans l’analyse des séquences où seront
retracés des moments clés de l'Histoire, il convient de s'intéresser à l'ouverture de
Partir revenir et des Misérables. En effet nous pouvons constater qu'à l'intérieur
même des films, (qui peuvent être perçues comme une trilogie cohérente sur la
vision de faits historiques), il y a une certaine évolution dans la manière de
représenter cinématographiquement des événements plausibles.
Dans Partir Revenir lors du pré-générique, nous observons un fondu au
noir avec en son hors champ la préparation d'un orchestre symphonique. La
caméra se focalise ensuite sur le présentateur Bernard Pivot dans son émission
littéraire Apostrophe. Dans un second plan, nous voyons un orchestre en plan
d'ensemble. Puis dans le troisième plan le spectateur observe une route d'un circuit
automobile, tandis qu’il entend en son hors champ ; un train avec le son de la
pluie mêlé à des cris et une voix quasi inaudible.
Dans ce plan la caméra est extrêmement mobile, puisque le spectateur se
croit à bord d’une voiture de course. Ensuite la musique intra –diégètique, remplace
ces bruits d'ambiances. La voix off de Bernard Pivot se fait alors entendre, un
personnage nommé Salomé Lerner ; dont la famille a été déportée lors de la
seconde guerre mondiale, va se confier à l'écrivain dans son émission Apostrophe.
Celui-ci lui demande comment adapter son livre à l'écran. Le dialogue hors champ
des deux protagonistes, sur fond musical du concerto de Rachmaninov sert de
générique. Il y a à nouveau un fondu au noir et le titre du film apparaît : Partir
Revenir, histoire romanesque pour orchestre, piano et caméra. Ainsi dès ce pré-
générique, le ton est donné : si les Uns les Autres parle d'Histoire et de mémoire,
ici la perception de l'Histoire sera plus subjective. En effet le titre du film place
d'emblée le spectateur, dans une volonté de fictionnaliser le récit.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 10
retracés des moments clés de l'Histoire, il convient de s'intéresser à l'ouverture de
Partir revenir et des Misérables. En effet nous pouvons constater qu'à l'intérieur
même des films, (qui peuvent être perçues comme une trilogie cohérente sur la
vision de faits historiques), il y a une certaine évolution dans la manière de
représenter cinématographiquement des événements plausibles.
Dans Partir Revenir lors du pré-générique, nous observons un fondu au
noir avec en son hors champ la préparation d'un orchestre symphonique. La
caméra se focalise ensuite sur le présentateur Bernard Pivot dans son émission
littéraire Apostrophe. Dans un second plan, nous voyons un orchestre en plan
d'ensemble. Puis dans le troisième plan le spectateur observe une route d'un circuit
automobile, tandis qu’il entend en son hors champ ; un train avec le son de la
pluie mêlé à des cris et une voix quasi inaudible.
Dans ce plan la caméra est extrêmement mobile, puisque le spectateur se
croit à bord d’une voiture de course. Ensuite la musique intra –diégètique, remplace
ces bruits d'ambiances. La voix off de Bernard Pivot se fait alors entendre, un
personnage nommé Salomé Lerner ; dont la famille a été déportée lors de la
seconde guerre mondiale, va se confier à l'écrivain dans son émission Apostrophe.
Celui-ci lui demande comment adapter son livre à l'écran. Le dialogue hors champ
des deux protagonistes, sur fond musical du concerto de Rachmaninov sert de
générique. Il y a à nouveau un fondu au noir et le titre du film apparaît : Partir
Revenir, histoire romanesque pour orchestre, piano et caméra. Ainsi dès ce pré-
générique, le ton est donné : si les Uns les Autres parle d'Histoire et de mémoire,
ici la perception de l'Histoire sera plus subjective. En effet le titre du film place
d'emblée le spectateur, dans une volonté de fictionnaliser le récit.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 10
