Page 45 - memoire_lelouch
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Le décalage entre ce qu'on voit et ce que l'on entend a pour but de
mêler l'intime à l'Histoire. Le travail du décalage entre la voix off et l'image perçue
par le spectateur est typique du style du metteur en scène. Sur l'image des avions
nous remarquons un travelling latéral suivi d'un zoom progressif, pour se focaliser
sur l'événement historique. La voix de Rufus devient in. La mise en scène se
concentre sur les deux personnages d'Henri Fortin et le personnage de Rufus (via
des champs contre champ et une lumière mettant en valeur le visage des
personnages).
Cette séquence dans son ensemble, a une dimension populaire dans le
sens où l'oeuvre de Victor Hugo est connue d'un large public. Mais l'on peut voir
cette popularité par la volonté de reconstituer le débarquement. En effet, celui-ci est
un événement faisant partie de la mémoire collective des individus, vécus pour
certains et connu de manière indirecte pour ceux qui n’y était pas. Ainsi en dosant
grand spectacle et intimité, Lelouch interpelle un grand nombre de spectateurs.
Le plan suivant se rapproche des avions, puis nous retournons dans le
couvent avec le son hors champ des avions mêlés à la prière. Le son de la prière
continue sur l'image des parachutistes (cadré en plan moyen ou d'ensemble).
Puis, nous remarquons un travail sur le point de vue Henri Fortin de dos
regarde les parachutistes (la caméra est subjective) puis dans le plan suivant lui
(plan rapproché) et son groupe de résistants observe ceux-ci (la caméra devient
objective). Puis il y à nouveau une focalisation sur Henri Fortin (avec un cadrage en
gros plan sur un visage soulagé) pour clore cette séquence. L'ensemble de ce plan
a par ailleurs une luminosité froide grise bleutée, et brun clair terne pour les plans
intérieurs afin de renforcer la tonalité dramatique du film.
La grande séquence suivante qui reconstitue le débarquement des soldats
est un clin d'oeil au Jour le plus long. En effet, nous percevons de nombreux
travelling latéraux et des plans d’ensembles sur les plages du débarquement.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 43
mêler l'intime à l'Histoire. Le travail du décalage entre la voix off et l'image perçue
par le spectateur est typique du style du metteur en scène. Sur l'image des avions
nous remarquons un travelling latéral suivi d'un zoom progressif, pour se focaliser
sur l'événement historique. La voix de Rufus devient in. La mise en scène se
concentre sur les deux personnages d'Henri Fortin et le personnage de Rufus (via
des champs contre champ et une lumière mettant en valeur le visage des
personnages).
Cette séquence dans son ensemble, a une dimension populaire dans le
sens où l'oeuvre de Victor Hugo est connue d'un large public. Mais l'on peut voir
cette popularité par la volonté de reconstituer le débarquement. En effet, celui-ci est
un événement faisant partie de la mémoire collective des individus, vécus pour
certains et connu de manière indirecte pour ceux qui n’y était pas. Ainsi en dosant
grand spectacle et intimité, Lelouch interpelle un grand nombre de spectateurs.
Le plan suivant se rapproche des avions, puis nous retournons dans le
couvent avec le son hors champ des avions mêlés à la prière. Le son de la prière
continue sur l'image des parachutistes (cadré en plan moyen ou d'ensemble).
Puis, nous remarquons un travail sur le point de vue Henri Fortin de dos
regarde les parachutistes (la caméra est subjective) puis dans le plan suivant lui
(plan rapproché) et son groupe de résistants observe ceux-ci (la caméra devient
objective). Puis il y à nouveau une focalisation sur Henri Fortin (avec un cadrage en
gros plan sur un visage soulagé) pour clore cette séquence. L'ensemble de ce plan
a par ailleurs une luminosité froide grise bleutée, et brun clair terne pour les plans
intérieurs afin de renforcer la tonalité dramatique du film.
La grande séquence suivante qui reconstitue le débarquement des soldats
est un clin d'oeil au Jour le plus long. En effet, nous percevons de nombreux
travelling latéraux et des plans d’ensembles sur les plages du débarquement.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 43