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Puis par un contrechamp, nous voyons le personnage de Salomé Lerner,
seule rescapée des camps, (le personnage vieilli est incarné par Monique Lange). La
musique du concert devient hors champ. Puis la caméra se focalise à nouveau sur
les différents personnages cadrés en plan rapproché (les Lerner et Rivières, filmés à
tour de rôle) vivant de manière paisible au château. Dans ce nouveau plan, Michel
Piccoli tire sur une grande roue qui symbolise le destin.
Un nouveau plan apparaît ensuite : celui de l'arrestation elle-même. Cette
séquence commence par un plan sur les Rivières en train de dormir. Un bruit de
cloche les réveille. Un regard par la fenêtre fait comprendre aux spectateurs qu'il
s'agit des Allemands, qui sont à proximité du château des rivières. Affolé, Roland
fait sortir ses amis Lerner.
Dans ce plan séquence, la caméra est au coeur de l'action puisqu’elle suit
les moindres déplacements des personnages. Ainsi, les Lerner sortent discrètement
du château, quand les Allemands font brusquement irruption pour les arrêter. La
famille est arrêtée à tour de rôle, bien qu'elle se débatte. La scène est filmée par
un montage choc et rapide, caméra à l’épaule. Le point de vue de la séquence est
dans un premier temps subjectif : en effet, la caméra insiste sur les différents
personnages par des gros plans et devient omnisciente en filmant l'action plus
généralement (par le biais de plans d’ensemble et de travellings arrière lorsque
nous voyons les Allemands sortant du village).
Aussi, lors de l’arrestation et quand l'armée allemande sort de la propriété
des Rivières, la caméra attire notre attention sur le personnage d'Annie Girardot
(par le biais de gros plans sur son visage). Celle-ci court vers les Allemands pour
tenter de les arrêter.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 33
seule rescapée des camps, (le personnage vieilli est incarné par Monique Lange). La
musique du concert devient hors champ. Puis la caméra se focalise à nouveau sur
les différents personnages cadrés en plan rapproché (les Lerner et Rivières, filmés à
tour de rôle) vivant de manière paisible au château. Dans ce nouveau plan, Michel
Piccoli tire sur une grande roue qui symbolise le destin.
Un nouveau plan apparaît ensuite : celui de l'arrestation elle-même. Cette
séquence commence par un plan sur les Rivières en train de dormir. Un bruit de
cloche les réveille. Un regard par la fenêtre fait comprendre aux spectateurs qu'il
s'agit des Allemands, qui sont à proximité du château des rivières. Affolé, Roland
fait sortir ses amis Lerner.
Dans ce plan séquence, la caméra est au coeur de l'action puisqu’elle suit
les moindres déplacements des personnages. Ainsi, les Lerner sortent discrètement
du château, quand les Allemands font brusquement irruption pour les arrêter. La
famille est arrêtée à tour de rôle, bien qu'elle se débatte. La scène est filmée par
un montage choc et rapide, caméra à l’épaule. Le point de vue de la séquence est
dans un premier temps subjectif : en effet, la caméra insiste sur les différents
personnages par des gros plans et devient omnisciente en filmant l'action plus
généralement (par le biais de plans d’ensemble et de travellings arrière lorsque
nous voyons les Allemands sortant du village).
Aussi, lors de l’arrestation et quand l'armée allemande sort de la propriété
des Rivières, la caméra attire notre attention sur le personnage d'Annie Girardot
(par le biais de gros plans sur son visage). Celle-ci court vers les Allemands pour
tenter de les arrêter.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 33